Dans le cadre professionnel, le stress est défini comme un ensemble de manifestations physiques et psychiques résultant d’un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.
Toutefois, les troubles négatifs n’apparaissent que si le niveau de stress est très intense et les accès répétés dans le temps. En effet, les hormones libérées (adrénaline, endorphines, ocytocines, etc.) apportent un réel bénéfice, à condition qu’elles soient en quantité modérée.
Car il faut bien garder à l’esprit que le stress est une réponse normale à l’environnement et qu’il peut même, dans certaines situations, nous sauver la vie.
Les causes du stress
Si le bon stress est capable de mobiliser des ressources insoupçonnées, il faut bien avouer que l’on entend plus souvent les collaborateurs se plaindre de souffrir du stress plutôt que de s’en réjouir !
Qu’il se manifeste par de la simple inquiétude, une sensation de mal-être, des crises d’angoisse, voire des conséquences physiques, le stress a souvent plusieurs sources liées, soit à la manière personnelle de percevoir son environnement, soit au fonctionnement de l’entreprise :
charge de travail disproportionnée, cadences infernales, épuisement ;
relation conflictuelle avec la hiérarchie ou un collaborateur ;
mauvaise estime de soi et de son travail ;
harcèlement, intimidations et menaces ;
ennui profond (syndrome de bore-out) ;
insultes, brimades, agressions et autres comportements hostiles.
Bousculés par les récentes mutations profondes du monde du travail, les Français se déclarent stressés à 66 %, alors que les employeurs sont de plus en plus conscients qu’un collaborateur épanoui est un atout majeur durable pour l’entreprise. Ils sont d’ailleurs de plus en nombreux à mettre en œuvre des actions concrètes en ce sens.
Détectez les révélateurs de stress chez vos collaborateurs
Certains collaborateurs arrivent à gérer les situations de stress négatif, mais d’autres en sont incapables. Ils ne sont quelquefois même pas conscients qu’ils en souffrent.
À quels signaux devez-vous être attentif ?
Certains signaux facilement détectables devraient vous mettre la puce à l’oreille, comme :
des retards plus fréquents et inexpliqués ;
des absences et arrêts maladie répétés ;
un comportement inhabituel ;
une baisse de motivation ;
un travail moins appliqué et un recul des performances.
Dans ce cas, afin que le stress ne se propage pas comme une traînée de poudre au sein de votre équipe de travail et n’entraîne des conséquences irréversibles, il est impératif d’agir vite.
Soyez aux aguets
Donnez-vous quinze jours pour analyser le niveau de stress de votre collaborateur.
S’agit-il bien d’un état de stress installé ou est-ce passager ?
Quelles causes pouvez-vous identifier ? Quelles conséquences cela a-t-il sur ce collaborateur, sur le fonctionnement de l’équipe, du service ?
Pendant cette période, vous allez pouvoir identifier certains signes qui ne trompent pas : la négativité, l’irritabilité, un comportement péremptoire et/ou agressif, mais encore des maux de tête, de ventre ou de dos plus fréquents, une voix modifiée, etc.
Si vous sentez que la cohésion d’équipe vacille, que plus de conflits émergent, il est temps de comprendre et d’agir sur l’origine de ce stress. Il en va de la motivation de vos troupes, du bien-être de chacun, et de la performance collective.
Et si cela venait de vous ? Vos méthodes managériales sont-elles adaptées ? Transmettez-vous inconsciemment à votre équipe le stress qui vous anime ?
MON CONSEIL : pour identifier plus aisément les signaux du stress, et donc agir à meilleur escient pour l’endiguer, connaître chacune des personnalités de ses collaborateurs en fonction des profils DISC (la méthode des couleurs) s’avère être un pré-requis très efficace.
Comment agir face à un collaborateur stressé ?
Rappelons tout d’abord que, selon l’article L. 4121-1 du Code du travail, tout employeur a l’obligation d’assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de ses salariés.
Si vous avez identifié un salarié stressé, engagez un échange bienveillant avec lui.
Gardez en tête que peut-être lui-même n’a pas conscience de son état de stress ?
Assurez-le de votre écoute, de votre soutien et de votre accompagnement.
Faites-lui part des changements récents que vous avez remarqués sans le culpabiliser, puis laissez-le s’exprimer sans l’interrompre.
Dévoiler son intimité psychologique n’est jamais évident : la gestion d’un collaborateur stressé ne peut donc se faire sans un minimum d’empathie et d’intelligence émotionnelle.
Le plan d’action : parez au plus stressé !
Si vous connaissez les profils DISC de chacun de vos collaborateurs, vous serez mieux outillé pour trouver quelle solution est la mieux adaptée à tel type de personnalité.
La méthode DISC permet de comprendre les comportements, les émotions dominantes, les besoins et donc les facteurs de stress potentiels qui diffèrent selon chacun des 4 profils principaux.
De la même façon, une réponse donnée à un stress fonctionnera pour un profil, mais pas pour un autre.
Par exemple, le profil dominant est motivé par les challenges et la prise de risque : il sera donc angoissé à l’idée de ne pas avoir un minimum de défi, de contrôle et d’autonomie.
À l’inverse, le profil stable a besoin d’un environnement harmonieux pour exprimer son talent et ses compétences : si son quotidien est fait de changements brusques, il risque de se mettre en retrait vis-à-vis des autres. Il s’agit donc de lui indiquer un cadre et des échéances clairs.
Nous vous proposons quelques schémas pour vous aiguiller :
Nos actions et nos attitudes ont été façonnées dès notre plus jeune enfance par des injonctions implicites et explicites énoncées par nos parents.
Ces messages ont eu autant de puissance qu’un slogan publicitaire répété encore et encore.
Aujourd’hui, ils sont cette petite voix dans notre tête qui conditionne nos comportements. Tantôt moteur tantôt facteur de stress, ils sont les deux facettes d’un même prisme.
Nommés drivers par Taibi Kahler, créateur de la Process Communication dans les années 70, ils sont au nombre de 5. Dans nos derniers articles, nous avons déjà abordé le Sois Parfait puis le Dépêche-toi et enfin le Sois Fort.
Aujourd’hui, nous portons notre attention sur le ‘’Fais Plaisir’’.
Le message contraignant du ‘’Fais Plaisir’’
Le ‘’Fais Plaisir’’ a donc été ‘nourri’ aux messages suivants : ‘’Ne sois pas égoïste’’ ; ‘’Sois gentil, je suis épuisé(e)’’ ; ‘’Penses davantage aux autres avant de penser à toi-même’’ ; ‘’Tu me fais de la peine’’ ; ‘’Tu n’es vraiment pas gentil’’ ; ‘’Fais plaisir à …’’ ; ‘’Laisse-la passer devant toi’’ ; ‘’Sois sage’’ ; ‘’Tu seras gentil si …’’ ; ‘’Tu crois que je ne le mérite pas ? ‘’ ; ‘’Tu rendras service à tout le monde comme çà’’ ; ‘’une cuillère pour papa, une cuillère pour maman…’’ ; ….
Les croyances fortes du ‘’Fais Plaisir’’ sont donc, tout naturellement : ‘’toute tâche doit procurer du plaisir à l’autre’’ ou ‘’je dois les rendre heureux quoi qu’il arrive’’.
Le ‘’sinon’’ implicite pourrait être ‘’sinon c’est que tu n’es pas quelqu’un de bien et tu finiras seul et abandonné de tous’’.
Ainsi, la vie du ‘’Fais Plaisir’’ se résume à essayer de faire le bonheur des autres à tout prix.
Les points forts du ‘’Fais Plaisir’’
D’un altruisme très profond, le ‘’Fais Plaisir’’ répond positivement à toutes sortes de sollicitations avec la seule et unique volonté de faire passer leurs désirs et besoins avant les siens.
Son bonheur absolu est donc de pouvoir aider les autres au quotidien ce qui fait de lui un être attentionné et conciliant.
Il est d’ailleurs fréquent que le ‘’Fais Plaisir’’ aille jusqu’à anticiper des besoins non énoncés.
Extrêmement compréhensif et doté d’une tolérance sans limite, le ‘’Fais Plaisir’’ est prêt à tout pardonner et à se plier en quatre pour rester dans les grâces de son entourage. À ses yeux, sa propre valeur se traduit au travers de l’aide et du soutien qu’il apporte aux autres. Il s’attache donc à se rendre disponible à toute heure du jour et parfois de la nuit.
Naturellement agréable, positif et encourageant, le ‘’Fais Plaisir’’ est apprécié par tous notamment lorsqu’il travaille en équipe. Il cherche alors à ce que chacun puisse s’exprimer dans un climat empreint d’écouterespective et de bienveillance. Diplomate, il fait tout pour éviter les conflits et les tensions afin de favoriser le mode participatif où chacun peut exprimer ses idées et contribuer au projet collectif.
Il contribue également à cette bonne ambiance par de petites attentions vouées à accroître le confort et le bien-être des membres du groupe (le café et les biscuits aux pauses par exemple).
Cette empathie à l’égard de quiconque est louée par ses collègues ce qui lui permet souvent d’accéder à des responsabilités de manager coach.
En conclusion, le ‘’Fais Plaisir’’ est un être facile à vivre.
Les points de vigilance du ‘’Fais Plaisir’’
Vous l’avez compris, le ‘’Fais Plaisir’’ cherche à satisfaire les autres coûte que coûte, même si c’est à son détriment. En effet, animé par cette volonté de faire plaisir à tout le monde, ce dernier peut vite s’oublier lui-même en n’osant pas dire ‘non’ par peur d’être désagréable ou qu’on lui reproche.
Le ‘’Fais Plaisir’’ néglige constamment ses propres envies et besoins de peur de se sentir coupable de les avoir fait passer en priorité.
La plus grosse difficulté du ‘’Fais Plaisir’’ est de se positionner clairement sur un sujet, de donner son avisvoire d’émettre une critique constructive. Il lui est même impossible de recadrer un(e) collaborateur/ice ce qui peut lui poser un problème s’il accède à un poste de manager.
En tant que collaborateur, il a autant de mal à poser des limites à ses collègues qui peuvent alors profiter de son extrême gentillesse et l’envahir. Bien entendu, le ‘’Fais Plaisir’’ n’alertera pas son manager. Ce déni de soi perpétuel au profit des autres le mène facilement à une forte insatisfaction et beaucoup de frustration.
Le ‘’Fais Plaisir’’ peut facilement tomber dans la dépendance affective où son seul bonheur sera conditionné par l’autre. Il en devient alors envahissant à toujours vouloir l’aider même s’il n’y a eu aucune demande de sa part. Cela peut même être ressenti comme étouffant pour l’autre.
Ne retrouvons-nous pas un peu de notre Jaune et beaucoup de notre Vert dans ce portrait du ‘’Fais Plaisir’’ ?
Accompagner un ‘’Fais Plaisir’’
Il n’est jamais simple d’expliquer à quelqu’un qu’il/elle est trop gentil(le). C’est non seulement incompréhensible pour la personne concernée au regard de sa vision du monde mais c’est aussi très difficile pour l’accompagnant lui-même. En effet, n’est-il pas préférable d’être trop gentil(le) qu’horriblement méchant(e) ?
C’est pourquoi, si vous devez accompagner un ‘’Fais Plaisir’’, nous vous conseillons de travailler sur les axes suivants selon la méthode des petits pas :
Aidez-le à apprendre à dire ‘non’, à refuser ce qui n’est pas bon pour lui. Proposez-lui de se poser deux questions avant de répondre à une demande : Quels sont mes propres besoins à l’instant où l’on me sollicite ? Seront-ils satisfaits ou pas à la suite de ma réponse ?
Expliquez-lui que tout peut être dit dès lors que la forme du message reste bienveillante et respectueuse, ce qu’il saura faire sans difficulté. Reste à travailler sur la fermeté du fond. Contactez-nous pour obtenir plus d’information sur notre stage ‘’Gagnez en assertivité’’.
Démontrez -lui que son écoute est une véritable force tout comme le questionnement. Conseillez-lui de s’assurer de ce qu’il a compris et d’interroger l’autre sur la réalité de son besoin d’aide en posant une question simple : ‘’Qu’attends-tu de moi ?’’
Engagez-le à travailler avec un spécialiste (un coach par exemple) l’estime qu’il a de lui. L’estime de soi est l’image que l’on a de nous-mêmes, la valeur que l’on se donne. Dans la vision du monde du ‘’Fais Plaisir’’ cette dernière est intrinsèquement liée à ce qu’il fait pour les autres et non à ce qu’il accepte d’être ou de ne pas être pour lui-même.
Évidemment, pensez-bien à valoriser sa gentillesse qui reste une vertu rare dans une société qui nous pousse à être de plus en plus individualiste.
Je partage avec vous cette citation que j’apprécie tout particulièrement :
»Si tu veux être digne de confiance, sois honnête.
Si tu veux être honnête, sois vrai.
Si tu veux être vrai, sois toi-même.
Enfin, gardez en tête que nous activons souvent plusieurs drivers en même temps. Alors suivez bien cette série d’articles qui ont comme unique vocation de vous simplifier la vie.
Dans nos deux derniers articles de cette série sur nos drivers, ces messages venus de notre enfance nous incitant à adopter toujours le même type de comportement pour obtenir la reconnaissance de notre interlocuteur, nous avons abordé le Sois Parfait puis le Dépêche-toi.
Aujourd’hui, nous portons notre attention sur le ‘’Sois Fort’’.
Cependant, rappelez-vous qu’à chacun des drivers correspond des aptitudes spécifiques pouvant s’avérer très bénéfiques dans certaines situations. Il ne s’agit donc pas d’éradiquer les comportements liés mais plutôt de les modifier lorsqu’ils interviennent à un moment non approprié.
Sans compter que nous activons souvent 2 voire 3 drivers en même temps …
Le message contraignant du ‘’Sois Fort’’
Le ‘’Sois Fort’’ a donc été ‘nourri’ aux messages suivants : ‘’Il faut être courageux/euse’’ ; ‘’Un grand garçon ne pleure pas’’ ou ‘’Il n’y a que les bébés qui pleurent’’ ; ‘’Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort’’ ; ‘’On n’est jamais mieux servi que par soi-même’’ ; ‘’Arrête de gémir/chouiner et montre que tu es fort(e)’’ ; ‘’Il n’y a aucune raison d’avoir peur’’ , ‘’Tu es trop sensible’’ ; ‘’D’autres enfants sont plus malheureux que toi’’ ; ‘’Moi, à ton âge, je travaillais déjà’’ ; ‘’Dans la vie il faut savoir se battre’’ ; ‘’Montre qui tu es’’ ; ‘’Prends sur toi’’ …
Les croyances fortes du ‘’Sois Fort’’ sont donc, tout naturellement : ‘’La vie est un combat qu’il faut gagner’’ ou ‘’Il faut se méfier des autres et montrer qu’on est fort(e)’’ .
Le ‘’sinon’’ implicite pourrait être ‘’sinon tu te feras marcher dessus’’
Ainsi, la vie du ‘’Sois Fort’’ se résume à essayer de ne jamais avoir besoin des autres et à prouver qu’il saura surmonter toutes les épreuves de la vie … seul.
Les points forts du ‘’Sois Fort’’
Orienté résultats, le ‘’Sois Fort’’ ne s’encombre pas de ses émotions. Il s’assure de les maîtriser en les intériorisant ce qui lui confère une sorte d’armure à toute épreuve. Cette distance émotionnelle s’applique également à lui-même : il s’écoute peu. L’important pour lui est de trouver des solutions aux problèmesrencontrés en se concentrant sur des critères factuels et objectifs. On le qualifie souvent de champion de la débrouillardise.
Son calme légendaire – il est souvent qualifié de ‘’force tranquille’’ – lui permet de faire face à tout type de situations difficiles. En effet, le ‘’Sois Fort’’ est capable de facilement supporter angoisse et inconfort et reste animé par une volonté de faire le choix le plus objectif et le plus juste. Il est, en effet, est guidé par un sens du devoir et une droiture hors norme.
Le ‘’Sois Fort’’ est un véritable atout au sein d’une équipe en raison de son excellente gestion du stress : rien ne l’ébranle.
Ces qualités font de lui un véritable leader et lui rendent confortable la prise de risques.
Des risques et des décisions qu’il assume souvent seul car il estime devoir se débrouiller, voire prendre en charge l’intégralité de la tâche, sans l’aide de personne. Ce qui pourrait être la preuve d’une grande autonomie reflète plutôt, chez le ‘’Sois Fort’’, une farouche indépendance.
Persévérant et déterminé, soyez certain qu’il ira jusqu’au bout des choses.
Bourreau de travail et ambitieux, le ‘’Sois Fort’’ peu avoir tendance à ‘se charger la barque’ et en accepter beaucoup à gérer. Il veut toujours aller plus loin, porté par son endurance et par le fait qu’il sait ‘serrer les dents’. Il peut avoir tendance à oublier que ses journées ne font que 24 heures.
Les points de vigilance du ‘’Sois Fort’’
Vous l’avez compris, le ‘’Sois Fort’’ fait preuve d’une grande exigence à son égard … exigence qu’il reporte évidemment sur ses collègues ou collaborateurs. Incapable de tolérer les comportements de faiblesse (les siens compris), il peut se montrer très dur voire être considéré comme inhumain. Cette perception des autres étant exacerbée par le fait que le ‘’Sois Fort’’ éprouve de grandes difficultés à parler de ses émotions.
Il s’enferme donc dans un cercle vicieux : je cache mes émotions car c’est un signe de faiblesse, je me déconnecte donc des ressentis des autres pour traiter l’information ce qui me fait adopter un mode de communication apathique où je néglige l’émotion de l’autre ce qui, en réalité, exacerbe son émotion par un effet de congruence d’humeur. Le tout en passant pour une personne méprisante et rigide.
Bien qu’il ait la capacité de prodiguer de bon conseils (n’oublions pas que c’est un expert de la résolution de problème), il finit souvent par faire à la place de l’autre. Il est donc loin d’être un expert de la délégation. En réalité, le ‘’Sois Fort’’ préfère clairement travailler seul.
Le plus grand risque pour un ‘’Sois Fort’’ est d’ignorer le besoin des autres et de rester ancré dans sa croyance forte : ‘’il ne faut pas montrer ce qu’on pense et ce qu’en ressent’’.
Ne retrouvons-nous pas notre Rouge et notre Bleu dans ce portrait du ‘’Sois Fort’’ ?
Accompagner un ‘’Sois Fort’’
La situation n’est pas plus facile pour le manager du ‘’Sois Fort’’. En effet, ce dernier risque de se suffire à lui-même, sans partage, sans interaction en pensant pouvoir tout gérer seul, jusqu’au jour où… l’isolement relationnel et émotionnel est un piège dans lequel le Manager doit s’assurer que le ‘’Sois Fort’’ ne tombe pas.
C’est pourquoi, si vous devez accompagner un ‘’Sois Fort’’, nous vous conseillons de travailler sur les axes suivants selon la méthode des petits pas :
Aidez-le à se reconnecter à ses émotions. En effet, ce qu’il prend pour de la maîtrise des émotions est en réalité le refus d’entendre les messages importants que son corps lui envoie sur ce qui est bon ou moins bon pour lui. Contactez-nous pour obtenir plus d’information sur notre stage ‘’Apprivoisez vos émotions’’.
Démontrez -lui que, derrière toute faiblesse, il y a une force. Rappelez-vous, nous avons les qualités de nos défauts. En lui donnant le droit à l’erreur et le faisant réfléchir sur ce qu’il a appris en se trompant, il apprendra à être plus tolérant envers lui-même.
Engagez-le à demander de l’aide en mettant en avant la notion de complémentarité. Faites-lui faire un exercice simple : tous les mois il doit vous exprimer un besoin dans le cadre d’un projet en cours ou d’une mission dont il a la charge. Planifiez cet échange mensuel dont le seul objectif est de recueillir ce besoin et d’y répondre. Continuez ce rituel jusqu’à ce qu’il soit capable de demander de l’aide spontanément.
Apprenez-lui à travailler en équipe. Pour ce faire, essayez de lui confier un projet / une tâche pour laquelle chacun des membres de l’équipe apportera une expertise particulière. Sans l’un de ces membres, le projet ne pourra aboutir.
Si vous vous retrouvez dans ce Driver ‘’Sois Fort’’ rappelez-vous …
‘’Celui qui n’a jamais fait une erreur n’a sans doute jamais essayé quelque chose de nouveau’’.
Albert Einstein
Enfin, gardez en tête que nous activons souvent plusieurs drivers en même temps. Alors suivez bien cette série d’articles qui ont comme unique vocation de vous simplifier la vie.
Rappelez-vous, dans notre dernier article Perfection quand tu nous tiens… nous abordions le premier des cinq Drivers, le ‘Sois Parfait’.
Pour rappel, la notion de Driver a été développé par un psychologue américain, Taibi Kahler. Ce dernier a décelé que nos comportements étaient fortement influencés par des messages entendus dans notre enfance. Ces messages, ou plutôt ces injonctions, influencent aujourd’hui notre manière de penser et de réagir au point d’en devenir parfois contraignants.
Cependant, gardons en tête que nos défauts ne sont que nos qualités poussées à l’extrême. Cela signifie que ces messages contraignants, bien qu’ils puissent générer par moment des contraintes, nous permettent aussi de développer de nombreux talents et ressources.
Plongeons-nous maintenant dans le deuxième de ces Drivers : le ‘’Dépêche-toi’’.
Le message contraignant du ‘’Dépêche-toi’’
Le ‘’Dépêche-toi’’ a donc été ‘nourri’ aux messages suivants : ‘’Allez, va plus vite !’’ ; ’’Que tu es lent(e)’’ ; ’’Avec toi, il ne faut pas être pressé(e)’’ ; ‘’Arrête de traîner !’’ ; ‘’Tu n’as pas encore fini ?’’ ; ‘’À cette vitesse là, tu n’y arriveras jamais’’ ; ‘’Tu passes la seconde ?’’ ; ‘’Remue-toi’’ ; ‘’Il faut se dépêcher’’ ; ‘’Dépêche-toi de finir ton assiette’’ ; ‘’À ce rythme, on y sera encore à Noël’’ …
Les croyances fortes du ‘’Dépêche-toi’’ sont donc, tout naturellement : ‘’Prendre son temps est une perte de temps’’ et ‘’Le temps, c’est de l’argent’’.
Le ‘’sinon’’ implicite pourrait être ‘’sinon tu ne seras jamais à la hauteur dans ce monde en perpétuelle évolution’’.
Ainsi, la vie du ‘’Dépêche-toi’’ se résume à essayer de faire toujours plus viteen courant dans tous les sens.
Évidemment, il ne s’agit pas de supprimer (ce qui, entre nous, reste impossible) ces injonctions systématiques. En revanche, une fois que vous les aurez identifiées, il vous sera plus facile de faire le tri entre l’énergie positive que cela vous procure et les difficultés que cela suscite dans vos relations.
Les points forts du ‘’Dépêche-toi’’
Le leitmotiv du ‘’Dépêche-toi’’ est clair : l’efficacité avant tout. Centré sur son objectif, son but est de délivrer vite et bien sans s’encombrer de tout ce qui est, à ses yeux, accessoire et superflu.
Cela lui confère une capacité à travailler vite et dans l’urgence. Cette pression de l’urgence ne l’en rend, d’ailleurs, que meilleur. Enfin, c’est ce qu’il croit …
L’avantage est qu’un ‘’Dépêche-toi’’ respecte les délais que vous lui imposez 😉
Sa pensée est aussi rapide que ses gestes. En effet, le ‘’Dépêche-toi’’ comprend aussi vite qu’il peut s’ennuyer. C’est la raison pour laquelle il multiplie les activités en parallèle, pour rester constamment en mouvement. Sa ‘’To do list’’ déborde et quand elle vous semble être celle de la semaine, il vous répond avec étonnement : ‘’bah non, c’est celle de la journée !’’.
Le changement, les risques … rien ne le freine. Son esprit est vif et fourmille d’idées ce qui lui permet de trouver des solutions alternatives pour accélérer les procédures ou surmonter les obstacles.
Son dynamisme peut être contagieux et il embarque facilement son entourage. Il faudra juste le suivre …
Les points de vigilance du ‘’Dépêche-toi’’
Car le ‘’Dépêche-toi’’ a son propre rythme et gare à ceux qui ne le suive pas !
Vous prenez le temps de lui expliquer les choses ? il vous coupe la parole pour aller droit au but.
Vous hésitez à prendre une décision et prenez le temps de peser le pour et le contre ? il s’agace et vous reproche un manque de courage.
Le ‘’Dépêche-toi’’ est comme ça : impulsif, impatient avec ce besoin fort d’avancer, coûte que coûte.
Ambitieux et avide d’apprendre, de gérer de nouveaux (et nombreux) projets, le ‘’Dépêche-toi’’ peut vite s’éparpiller en commençant mille choses qu’il ne finira pas. Sa barque est parfois tellement chargée (puisque pour lui, tout est possible) qu’il en arrive à la faire couler et lui avec. Sa course contre le temps devient alors tellement stressante qu’elle s’achève parfois en burn-out. Sans compter le stress qu’il génère sur les autres.
Car, cette pression du temps, le ‘’Dépêche-toi’’ la transmet évidemment à son entourage qu’il pourra considérer trop mou pour mériter de le suivre dans ses projets. Il les laissera alors sur le carreau pour faire à leur place ou, s’il n’a pas d’autre choix que celui de collaborer, deviendra un tyran focalisé sur le temps, incapable d’expliquer les choses et exigeant un résultat immédiat.
Malheureusement, il arrive au ‘’Dépêche-toi’’ de bâcler ses projets en sautant des étapes pour voir des résultats plus rapidement. Parfois, avec de graves conséquences à la clé.
Imaginez que nous décidions de construire une maison sans prendre le temps de poser ses fondations … que se passera-t-il d’après vous ? Prendriez-vous le risque d’y vivre ?
Et, lorsque le temps s’arrête, lorsque la charge de travail se réduit, que se passe-t-il pour ce Buzz l’éclair des temps modernes ? et bien il procrastine. Comme un véhicule sans carburant, il se stoppe net et devient incapable d’avancer.
Vous l’avez compris, sa crainte principale est de perdre du temps.
Ce serait-ce pas notre Rouge que nous retrouvons sous le ‘’Dépêche-toi’’ ?
Accompagner un ‘’Dépêche-toi’’
Évidemment, il ne s’agit pas d’essayer d’éliminer ce carcan mis en place depuis l’enfance et qui limite notre adaptabilité relationnelle. Il s’agit davantage d’apprendre à en retirer du positif en introduisant des permissions afin de reprogrammer un minimum l’inconscient.
L’objectif est évidemment de limiter le stress négatif suscité par ces injonctions fortes ainsi que d’exploiter les forces inhérentes à ces comportements difficilement contrôlables.
Car, ne perdons pas de vue, qu’au départ, un driver est quelque chose de positif et une véritable ressource en termes de compétences.
Si vous devez accompagner un ‘’Dépêche-toi’’, nous vous conseillons de travailler sur les axes suivants selon la méthode des petits pas :
Montrez-lui l’importance d’une bonne préparation et d’un plan d’actions bien ficelé pour, justement, gagner du temps à moyen et long terme. Se précipiter sur ces étapes en amont d’une mission ou d’un projet lui ferait perdre du temps par la suite dans la réalisation.
Complimentez-le sur son efficacité et son temps de réflexion et non sur le temps qu’il a mis pour effectuer la tâche.
Soyez bref dans votre communication tout en lui donnant la permission de prendre son temps sur des tâches qui le nécessitent.
Soyez vigilant sur le nombre de projets sur lequel votre collaborateur/ice ‘’Dépêche-toi’’ s’est engagé(e) et sentez-vous libre d’en suspendre certains le temps de désengorger son agenda. Quoiqu’il en soit, confiez-lui toujours des projets avec une marge temps suffisante.
Si vous vous retrouvez dans ce Driver ‘’Dépêche-toi’’ pensez au dicton suivant : ‘’Qui veut voyager loin ménage sa monture’’
Enfin, gardez en tête que nous activons souvent plusieurs drivers en même temps. Alors suivez bien cette série d’articles qui ont comme unique vocation de vous simplifier la vie.
Dans notre article Managers, vos collaborateurs (aussi) ont des émotions, nous introduisions la notion de »Drivers », ces messages contraignants reçus durant notre enfance. Il est temps aujourd’hui d’y accorder plus d’attention et c’est pourquoi nous avons décider de dédier un article à chacun d’entre eux.
En effet, ces injonctions auxquelles nous répondons pour nous sentir aimé(e) et reconnu(e) ont une réelle incidence sur l’efficacité de nos relations interpersonnelles.
Nous allons en explorer chacune des facettes du prisme de nos comportements, de la plus positive à la plus contraignante.
Commençons cette série d’article par le driver ‘’Sois Parfait’’…
Le message contraignant du ‘’Sois Parfait’’
Le ‘’Sois Parfait’’ a donc été ‘nourri’ aux messages suivants : ‘’Tu peux mieux faire’’ ; ‘’Ce n’est pas mal mais j’attendais mieux de toi’’ ; ‘’Tu peux mieux faire’’ ; ‘’Tu aurais pu t’appliquer’’ ; ‘’Tu dois être le premier de ta classe !’’ ; ‘’Rassure-moi, tu as eu la meilleure note ?’’ ; ‘’Refais ce trait, il n’est pas droit’’ ; ‘Tu as dépassé sur ton coloriage’’ ; ‘’Recommence tant que ce n’est pas parfait’’
Ce message contraignant joue le rôle de slogan interne qui influence et oriente toutes nos actions au quotidien et plus encore en situation de stress.
Michaël Reddy, un des pères de l’analyse transactionnelle* dont sont issus les drivers, explique le rôle de ces messages comme suit : ‘’ce sont des pressions internes que nous exerçons sur nous-mêmes pour nous contraindre à mobiliser une énergie d’un autre ordre que celle que nous utiliserions normalement dans les mêmes circonstances’’.
La croyance forte du ‘’Sois Parfait’’ est donc, tout naturellement, ‘’quand on fait une chose, il faut la faire parfaitement’’ ou ‘’Si je ne suis pas parfait alors je ne suis rien’’
Le ‘’sinon’’ implicite pourrait être ‘’sinon tu ne seras pas considéré(e) comme professionnel’’.
Ainsi, la vie du ‘’Sois Parfait’’ se résume à essayer de toujours faire plus et mieux avec une obligation de réussir tout ce qu’il entreprend.
Les points forts du ‘’Sois Parfait’’
Le ‘’Sois Parfait’’ est un perfectionniste ce qui lui confère la capacité de gérer n’importe quel projet de manière très consciencieuse. Organisé et méthodique, il s’assure d’anticiper tout grain de sable dans les rouages et a un plan de sauvegarde pour chacun des obstacles ou des freins potentiels (dont 90% n’arriveront probablement jamais … mais il est prêt, au cas où).
Il suit attentivement tout ce qu’il met en place grâce à une planification efficace et son niveau d’exigence élevé lui permet de produire un travail de grande qualité. Rappelez-vous qu’un ‘’Sois Parfait’’ est avant tout orienté objectifs et solutions.
Réfléchi et prudent, il ne prend pas ses décisions à la légère. Et, une fois engagé dans une tâche, il s’y implique corps et âme avec une rigueur toute militaire.
Impossible de commencer une réunion en retard avec un ‘’Sois Parfait’’ : son sens de la ponctualité est légendaire.
Enfin, le ‘’Sois Parfait’’ possède une excellente moralité avec des valeurs élevées ce qui fait de lui une personne sachant faire preuve de sagesse.
Les points de vigilance du ‘’Sois Parfait’’
Nous l’avons vu, le niveau d’exigence du ‘’Sois Parfait’’ est élevé ce qui lui fait placer la barre toujours très haut. Il lui est alors difficile de se satisfaire de ses performances. Il pointera toujours du doigt ce qui a été ‘mal fait’ (selon son propre référentiel) et ce qui ne va pas. Au-delà de sa propre déception à ne pas avoir été parfait, il est probable que cela en découragera plus d’un autour de lui.
Adepte du sans-faute, il ne conçoit pas de livrer un travail bâclé (là encore, selon son propre référentiel).
Il peut alors plonger dans un souci du détail extrêmement chronophage et énergivore, un peu comme un hamster dans sa roue qui court et tourne sans cesse, sans parvenir à en sortir. Il a, de ce fait, des difficultés à respecter les délais impartis.
Extrêmement contrôlant, le ‘’Sois Parfait’’ délègue peu (c’est bien connu ‘’on n’est jamais mieux servi que par soi-même’’). Lorsqu’il le fait, au-delà d’imposer ses méthodes et sa vision des choses, il sera alors très critique du résultat obtenu. Il va sans dire que lui-même accepte très mal les critiques puisqu’il est … parfait. C’est pourquoi le ‘’Sois Parfait’’ préfère souvent travailler seul.
Évidemment, ce besoin de contrôle s’accompagne d’une aversion pour l’improvisation. Rien n’est spontané avec un ‘’Sois Parfait’’, tout est mûrement réfléchi.
Définir ses priorités reste compliqué pour lui. Tout devant être réalisé avec perfection, il lui arrive de délaisser une opportunité faute de pouvoir l’assumer à 300%.
Enfin, il se concentre principalement sur le ‘Comment’, parfois au détriment du résultat en lui-même qu’il peut finir par perdre de vue.
Vous l’avez compris, leurs craintes principales sont l’échec et la perte de contrôle.
Ce serait-ce pas notre Bleu que nous retrouvons sous le ‘’Sois Parfait’’ ?
Accompagner un ‘’Sois Parfait’’
Évidemment, il ne s’agit pas d’essayer d’éliminer ce carcan mis en place depuis l’enfance et qui limite notre adaptabilité relationnelle. Il s’agit davantage d’apprendre à en retirer du positif en introduisant des permissions afin de reprogrammer un minimum l’inconscient.
L’objectif est évidemment de limiter le stress négatif suscité par ces injonctions fortes ainsi que d’exploiter les forces inhérentes à ces comportements difficilement contrôlables.
Car, ne perdons pas de vue, qu’au départ, un driver est quelque chose de positif et une véritable ressource en termes de compétences.
Si vous devez accompagner un ‘’Sois Parfait’’, nous vous conseillons de travailler sur les 2 axes suivants selon la méthode des petits pas :
Jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes pas des robots (même si la notion d’infaillibilité de ces machines pourrait être discutée mais ça, c’est un autre débat …). De ce fait, nous avons tous droit à l’erreur. Henry Ford ne disait-il pas ‘’L’échec n’est qu’une opportunité de recommencer la même chose plus intelligemment’’ ? Et, la plus connue de toutes les citations, celle de Nelson Mandela : ‘’Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends’’. Votre rôle sera alors de faire relativiser le ‘’Sois Parfait’’ sur l’impact de l’imperfection (c’est-à-dire un 99% d’atteinte dans sa vision du monde) : Que se passe-t-il exactement lorsqu’il accomplit une tâche de manière imparfaite ? Quels sont les risques ?
Rassurez-le en dissociant le Faire et l’Être : se tromper ne fait pas de lui une mauvaise personne mais, tout simplement, une personne humaine en constant apprentissage.
Prenez le temps de lui expliquer ce que vous attendez de lui, les contours de sa mission ou de la tâche confiée en soulignant ce qui est prioritaire et ce qui ne l’est pas. Et, surtout, rappelez-lui qu’il a le droit de demander de l’aide.
Évidemment, comme pour quiconque, il reste primordial de savoir donner des signes de reconnaissance. Pour identifier les plus adéquats, nous vous invitons à lire notre article ‘’Sans reconnaissance, point de salut’’.
Enfin, gardez en tête que nous activons souvent plusieurs drivers en même temps. Alors suivez bien cette série d’articles qui ont comme unique vocation de vous simplifier la vie.
Pensez-vous que l’on obtient le meilleur de quelqu’un sous la contrainte et la pression, ou plutôt en le considérant avec intérêt et en l’encourageant ?
Naturellement, la réponse vous semble évidente, et la question « bateau », et pourtant… Combien de collaborateurs déplorent de ne pas être reconnus à leur juste valeur par leurs encadrants ou leur entreprise !
Mais comment se perçoit la reconnaissance pour chacun ?
Quels bénéfices un manager peut-il retirer en cultivant au quotidien la reconnaissance au sein de son équipe ?
Comment insuffler un vent de motivation inégalé grâce à la reconnaissance ?
La reconnaissance : un puissant levier de performance
Lorsqu’un collaborateur met ses qualités au service de l’accomplissement d’une mission, il attend que le manager reconnaisse ses efforts et ses réussites. Si rien ne vient, c’est la démotivation et le désengagement qui guettent.
Impliquer et féliciter son équipe à travers la reconnaissance est une pratique qui permet à chacun de trouver sa place au sein de l’équipe et d’apporter sa contribution au collectif.
Au-delà du formidable boost personnel de dopamine que constitue un compliment ou une marque de gratitude, faire preuve de reconnaissance entraîne un cercle vertueux d’effets positifs sur l’ensemble de l’équipe de travail :
motivation et engagement décuplés ;
performance encouragée ;
climat de confiance et de transparence installé ;
relationnel avec son équipe consolidé ;
turnover limité, baisse des arrêts maladie et talents fidélisés ;
intégration individuelle harmonisée en fonction des compétences.
Verbaliser des compliments fait grandir l’estime de soi. Cela aiguise ainsi le regard porté sur les autres et permet de déceler leurs qualités.
Celui qui reçoit la marque de gratitude prend conscience de ses qualités, et cela lui donne confiance en lui. Mieux, cela l’encourage à s’améliorer !
Cultiver la reconnaissance au travail, c’est apporter aux collaborateurs une véritable source de bien-être et un puissant levier de motivation : un vrai booster de moral facile à mettre en œuvre et qui ne coûte pas un centime !
Les 4 piliers de la reconnaissance selon le DISC
Donner une définition de la reconnaissance est difficile tant le sujet est vaste.
Toutefois, 4 grandes formes de reconnaissance font consensus parmi les nombreux chercheurs qui travaillent sur cette thématique (Christophe André, Eric Berne, etc.)
Elles sont directement liées aux trois dimensions principales du travail : la personne, le processus de travail et le résultat :
récompense basée sur des critères quantifiables : commissions, intéressement, etc.
reconnaissance de la pratique de travail
– compétences visibles : qualités techniques, savoir-faire, etc.
– compétences cachées : autonomie, créativité, innovation, respect des valeurs et principes de l’entreprise, etc.
reconnaissance de l’investissement dans le travail : efforts fournis, engagement.
Selon chaque individu, la perception de la reconnaissance se fait de manière différente. Et la reconnaissance seule des résultats tangibles individuels ne suffit pas à satisfaire les besoins d’un individu.
Ainsi, si l’on relie les types de reconnaissance listés ci-dessus aux profils dominants du DISC , on constate les rapprochements suivants :
– Un profil JAUNE est plus sensible à la reconnaissance existentielle ;
– Un profil ROUGE s’attache plus à la reconnaissance de ses résultats ;
– Un profil VERT préfère être reconnu pour ses efforts fournis et son utilité au groupe ;
– Un profil BLEU est plus susceptible quant à la reconnaissance de ses compétenceset de ses méthodes.
Comment nourrir la reconnaissance
Vous l’avez compris, selon le profil (et donc les besoins) de chaque collaborateur, la reconnaissance se traduira de manière distincte.
Pour le manager, témoigner de sa gratitude et remercier un collaborateur requièrent des compétences bien particulières.
Rome ne s’est pas faite en un jour : établir un climat interne orienté « reconnaissance » est le fruit d’un travail de longue haleine où l’on mesure le bénéfice des mesures prises année après année.
Il s’agit tout d’abord de respecter certaines bonnes pratiques :
reconnaître le travail de manière régulière, y compris les réussites les plus infimes ;
reconnaître l’investissement d’une personne, même si le résultat n’est pas atteint ;
être précis dans son feed-back : formuler avec clarté ce que l’on reconnaît et argumenter ;
doser sa gratitude en fonction des efforts fournis ;
éviter d’en faire trop pour que ça ne sonne pas faux ;
encourager la célébration des victoires individuelles ou d’équipe (même les petites !)
Les rats… ou l’importance du feed-back
Des chercheurs ont mené des tests avec trois groupes de rats dans trois pièces identiques. Ces trois groupes de rats furent nourris quotidiennement avec la même qualité et la même quantité de nourriture durant plusieurs semaines.
Le premier groupe fut nourri par un homme chaleureux qui leur parlait en leur amenant la nourriture. Petit à petit, il en vint même à les caresser.
Le deuxième groupe fut nourri par un distributeur automatique.
Le troisième groupe fut nourri par un homme colérique qui hurlait en distribuant la nourriture.
À votre avis, dans quelle pièce constata-t-on le taux de mortalité le plus faible et le taux de mortalité le plus fort ?
Bien entendu, on trouva le taux de mortalité le plus faible dans la pièce où la distribution de nourriture se faisait avec gentillesse.
En revanche, le taux de mortalité le plus fort fut constaté dans la pièce où on distribuait la nourriture avec un distributeur automatique !
Qu’il soit positif ou négatif, le feed-back est essentiel ! L’indifférence est la pire des réactions. Mais rien de mieux que la reconnaissance positive !
N.B. Contrairement à ce qui est généralement admis, et particulièrement dans la culture de certains métiers, le feed-back est perçu comme plus important que la rémunération ou les avantages matériels.
Les soft-skills, le socle de l’expression d’une reconnaissance sincère.
Sens de la mesure et autres qualités humaines sont les maîtres-mots pour exprimer sa gratitude :
Assertivité : exposer son point de vue clairement et sans détour sans blesser ni s’imposer ;
Authenticité : rester fidèle à soi-même et faire preuve de transparence ;
Intelligence émotionnelle: savoir utiliser ses émotions à bon escient et respecter celles d’autrui ;
Sincérité : congratuler avec justesse, remercier avec mesure. En faire des tonnes ou feindre la reconnaissance aurait un effet délétère ;
Simplicité : opter pour des mots simples, ils valent mieux qu’un long discours emphatique.
La pratique de la reconnaissance est une compétence clé dans le management d’aujourd’hui.
Partager des marques d’attention régulières, pratiquer le merci au quotidien… Lorsqu’un manager maîtrise ces pratiques, il essaime au sein d’un service une ambiance bienveillante, qui peut irradier dans l’entreprise tout entière.
Le cercle vertueux de la reconnaissance se met en place et c’est toute une culture d’entreprise qui change.
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