Sans forcément dissocier les deux, ajouter les ingrédients du leadership dans son management est à la portée de quiconque souhaite faire un pas de côté et envisager sa fonction sous un autre angle. Il s’agit d’adopter une attitude et une façon de penser différentes, qui peuvent fédérer tout naturellement une équipe de travail autour d’un objectif commun, et l’encourager à se dépasser pour donner le meilleur à l’entreprise.

Qu’est-ce qui différencie le manager du leader ?

En réalité, les deux termes ne sont pas forcément contradictoires et revêtent même de nombreuses similitudes. Si l’intelligence émotionnelle et relationnelle se retrouve dans les deux profils, ils diffèrent toutefois sur certains aspects.

  • Contrairement au leader, le manager correspond à un intitulé de poste : il est donc rattaché à une fonction et une hiérarchie. Le rôle de leader, lui, peut s’appliquer à quiconque est reconnu comme tel par un groupe : le manager, mais aussi n’importe quel autre collaborateur doté des qualités inhérentes au leader.
  • Si le manager fait preuve d’organisation et de contrôle, le leader ajoute son charisme naturel, son enthousiasme moteur, une plus grande audace et une capacité accrue à lancer des projets innovants. En effet, c’est principalement sur ce dernier point que le leader insuffle du changement : quand le manager s’appuie sur l’existant et le connu pour améliorer un process, le leader bouscule les habitudes et les codes et invente de nouveaux modes de fonctionnement.
  • Le manager encadre ses collaborateurs, organise et structurecoordonne suivant les tâches à effectuer. Le leader, quant à lui, se place plutôt en animateur-émulateur : il stimule et motive ses collaborateurs. Sa personnalité inspire confiance et suscite l’adhésion.
  • Enfin, une différence fondamentale réside dans la façon d’appréhender les prises de décision : le manager cherche des résultats à courte échéance, alors que le leader guide vers un horizon à long terme.

Comment s’orienter « leader » ?

Que l’on se rassure. Un manager peut tout à fait assurer ses fonctions avec brio sans pour autant avoir l’âme d’un leader, mais il lui manquera toujours cette autorité naturelle (versus hiérarchique) et cette vision dans le temps long : deux qualités qui induisent un sentiment d’appartenance fort au sein d’une équipe. 

Pourtant, il n’y a pas de fatalité : vous avez tous le potentiel pour devenir un « manager-leader ». 

Alors, comment se rapprocher de cet idéal si recherché ?

Pour y répondre, rapprochons-nous du concept de Cercle d’Or de Simon Sinek.

Simon Sinek, expert en management et motivation, a cherché à comprendre pourquoi de fameux leaders comme Martin Luther King ou Steve Jobs ont été des personnalités ô combien inspirantes pour un si grand nombre.

Selon lui, ces grands hommes pensent, agissent et communiquent à l’inverse de ce que font les autres : ils parlent d’abord de leurs rêves, de leurs valeurs, de leurs motivations et leurs convictions, c’est-à-dire du « Pourquoi ? », avant même de commencer à évoquer le « Quoi ? » ou le « Comment ? ».

Car bien souvent, la majorité des gens n’ont pas réellement conscience de pourquoi ils font ce qu’ils font…

Et c’est en parlant de ce qui les anime au plus profond d’eux-mêmes que les leaders deviennent de puissants moteurs de dynamique de groupe et qu’ils vous embarquent dans les projets les plus fous.

« Les gens n’achètent pas ce que vous faites mais pourquoi vous le faites. »

SIMON SINEK

Un manager-leader va en priorité :

  • donner du sens à son action ;
  • exprimer ses valeurs (celles de l’entreprise) ;
  • transmettre une vision ;
  • fixer un cap et un but.

Ce n’est que dans un deuxième temps que viendra le « Comment ? », c’est-à-dire les modalités pratiques pour guider et encourager ses collaborateurs à chercher le moyen d’y parvenir, et enfin le « Quoi ? », c’est-à-dire les résultats attendus.

On voit donc bien que le leader engage plus son cœur et ses émotions pour dicter la marche à suivre, et suscite ainsi plus facilement l’adhésion autour de lui, alors que le manager écoute plus la rationalité de son cerveau, générant ainsi plus de distance.

Le savoir-être du leader, ça se travaille

  • Le leader exerce une autorité naturelle et une influence positive : montrez-vous  optimiste quoi qu’il arrive.
  • Soyez authentique et honnête, et sentez vous libre d’avouer vos faiblesses.
  • Stimulez la motivation de vos collaborateurs sans leur imposer une façon de faire.
  • Soyez curieux et prêt à accueillir ou proposer des idées/solutions originales.
  • Construisez un relationnel de confiance avec vos collaborateurs, afin de les influencer positivement pour concrétiser votre vision.

Il faut bien se rendre à l’évidence : un manager-leader est un élément précieux au sein d’une entreprise. Sa simple existence est un gage de cohésion d’équipe et de résultats positifs.

Le manager-leader : un rôle clé dans l’entreprise

Dans un monde du management en constante mutation, les exigences des recruteurs ont évolué, et les profils orientés « leadership managérial » sont aujourd’hui très convoités. 

En effet, à compétences techniques et relationnelles égales, un service de relations humaines optera pour la candidature présentant les plus grandes qualités de leadership.

On l’aura bien compris au fil de cet article : lorsqu’on dispose des qualités du manager et de l’aura du leader, on est le roi du monde ! Alors, si après plusieurs années aux fonctions de manager d’équipe, vous souhaitez vous faire accompagner pour monter en compétences, découvrez nos formations.

Manager ou Leader ?