Dans nos deux derniers articles de cette série sur nos drivers, ces messages venus de notre enfance nous incitant à adopter toujours le même type de comportement pour obtenir la reconnaissance de notre interlocuteur, nous avons abordé le Sois Parfait puis le Dépêche-toi.
Aujourd’hui, nous portons notre attention sur le ‘’Sois Fort’’.
Cependant, rappelez-vous qu’à chacun des drivers correspond des aptitudes spécifiques pouvant s’avérer très bénéfiques dans certaines situations. Il ne s’agit donc pas d’éradiquer les comportements liés mais plutôt de les modifier lorsqu’ils interviennent à un moment non approprié.
Sans compter que nous activons souvent 2 voire 3 drivers en même temps …
Le message contraignant du ‘’Sois Fort’’
Le ‘’Sois Fort’’ a donc été ‘nourri’ aux messages suivants : ‘’Il faut être courageux/euse’’ ; ‘’Un grand garçon ne pleure pas’’ ou ‘’Il n’y a que les bébés qui pleurent’’ ; ‘’Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort’’ ; ‘’On n’est jamais mieux servi que par soi-même’’ ; ‘’Arrête de gémir/chouiner et montre que tu es fort(e)’’ ; ‘’Il n’y a aucune raison d’avoir peur’’ , ‘’Tu es trop sensible’’ ; ‘’D’autres enfants sont plus malheureux que toi’’ ; ‘’Moi, à ton âge, je travaillais déjà’’ ; ‘’Dans la vie il faut savoir se battre’’ ; ‘’Montre qui tu es’’ ; ‘’Prends sur toi’’ …
Les croyances fortes du ‘’Sois Fort’’ sont donc, tout naturellement : ‘’La vie est un combat qu’il faut gagner’’ ou ‘’Il faut se méfier des autres et montrer qu’on est fort(e)’’ .
Le ‘’sinon’’ implicite pourrait être ‘’sinon tu te feras marcher dessus’’
Ainsi, la vie du ‘’Sois Fort’’ se résume à essayer de ne jamais avoir besoin des autres et à prouver qu’il saura surmonter toutes les épreuves de la vie … seul.
Les points forts du ‘’Sois Fort’’
Orienté résultats, le ‘’Sois Fort’’ ne s’encombre pas de ses émotions. Il s’assure de les maîtriser en les intériorisant ce qui lui confère une sorte d’armure à toute épreuve. Cette distance émotionnelle s’applique également à lui-même : il s’écoute peu. L’important pour lui est de trouver des solutions aux problèmesrencontrés en se concentrant sur des critères factuels et objectifs. On le qualifie souvent de champion de la débrouillardise.
Son calme légendaire – il est souvent qualifié de ‘’force tranquille’’ – lui permet de faire face à tout type de situations difficiles. En effet, le ‘’Sois Fort’’ est capable de facilement supporter angoisse et inconfort et reste animé par une volonté de faire le choix le plus objectif et le plus juste. Il est, en effet, est guidé par un sens du devoir et une droiture hors norme.
Le ‘’Sois Fort’’ est un véritable atout au sein d’une équipe en raison de son excellente gestion du stress : rien ne l’ébranle.
Ces qualités font de lui un véritable leader et lui rendent confortable la prise de risques.
Des risques et des décisions qu’il assume souvent seul car il estime devoir se débrouiller, voire prendre en charge l’intégralité de la tâche, sans l’aide de personne. Ce qui pourrait être la preuve d’une grande autonomie reflète plutôt, chez le ‘’Sois Fort’’, une farouche indépendance.
Persévérant et déterminé, soyez certain qu’il ira jusqu’au bout des choses.
Bourreau de travail et ambitieux, le ‘’Sois Fort’’ peu avoir tendance à ‘se charger la barque’ et en accepter beaucoup à gérer. Il veut toujours aller plus loin, porté par son endurance et par le fait qu’il sait ‘serrer les dents’. Il peut avoir tendance à oublier que ses journées ne font que 24 heures.
Les points de vigilance du ‘’Sois Fort’’
Vous l’avez compris, le ‘’Sois Fort’’ fait preuve d’une grande exigence à son égard … exigence qu’il reporte évidemment sur ses collègues ou collaborateurs. Incapable de tolérer les comportements de faiblesse (les siens compris), il peut se montrer très dur voire être considéré comme inhumain. Cette perception des autres étant exacerbée par le fait que le ‘’Sois Fort’’ éprouve de grandes difficultés à parler de ses émotions.
Il s’enferme donc dans un cercle vicieux : je cache mes émotions car c’est un signe de faiblesse, je me déconnecte donc des ressentis des autres pour traiter l’information ce qui me fait adopter un mode de communication apathique où je néglige l’émotion de l’autre ce qui, en réalité, exacerbe son émotion par un effet de congruence d’humeur. Le tout en passant pour une personne méprisante et rigide.
Bien qu’il ait la capacité de prodiguer de bon conseils (n’oublions pas que c’est un expert de la résolution de problème), il finit souvent par faire à la place de l’autre. Il est donc loin d’être un expert de la délégation. En réalité, le ‘’Sois Fort’’ préfère clairement travailler seul.
Le plus grand risque pour un ‘’Sois Fort’’ est d’ignorer le besoin des autres et de rester ancré dans sa croyance forte : ‘’il ne faut pas montrer ce qu’on pense et ce qu’en ressent’’.
Ne retrouvons-nous pas notre Rouge et notre Bleu dans ce portrait du ‘’Sois Fort’’ ?
Accompagner un ‘’Sois Fort’’
La situation n’est pas plus facile pour le manager du ‘’Sois Fort’’. En effet, ce dernier risque de se suffire à lui-même, sans partage, sans interaction en pensant pouvoir tout gérer seul, jusqu’au jour où… l’isolement relationnel et émotionnel est un piège dans lequel le Manager doit s’assurer que le ‘’Sois Fort’’ ne tombe pas.
C’est pourquoi, si vous devez accompagner un ‘’Sois Fort’’, nous vous conseillons de travailler sur les axes suivants selon la méthode des petits pas :
Aidez-le à se reconnecter à ses émotions. En effet, ce qu’il prend pour de la maîtrise des émotions est en réalité le refus d’entendre les messages importants que son corps lui envoie sur ce qui est bon ou moins bon pour lui. Contactez-nous pour obtenir plus d’information sur notre stage ‘’Apprivoisez vos émotions’’.
Démontrez -lui que, derrière toute faiblesse, il y a une force. Rappelez-vous, nous avons les qualités de nos défauts. En lui donnant le droit à l’erreur et le faisant réfléchir sur ce qu’il a appris en se trompant, il apprendra à être plus tolérant envers lui-même.
Engagez-le à demander de l’aide en mettant en avant la notion de complémentarité. Faites-lui faire un exercice simple : tous les mois il doit vous exprimer un besoin dans le cadre d’un projet en cours ou d’une mission dont il a la charge. Planifiez cet échange mensuel dont le seul objectif est de recueillir ce besoin et d’y répondre. Continuez ce rituel jusqu’à ce qu’il soit capable de demander de l’aide spontanément.
Apprenez-lui à travailler en équipe. Pour ce faire, essayez de lui confier un projet / une tâche pour laquelle chacun des membres de l’équipe apportera une expertise particulière. Sans l’un de ces membres, le projet ne pourra aboutir.
Si vous vous retrouvez dans ce Driver ‘’Sois Fort’’ rappelez-vous …
‘’Celui qui n’a jamais fait une erreur n’a sans doute jamais essayé quelque chose de nouveau’’.
Albert Einstein
Enfin, gardez en tête que nous activons souvent plusieurs drivers en même temps. Alors suivez bien cette série d’articles qui ont comme unique vocation de vous simplifier la vie.
Rappelez-vous, dans notre dernier article Perfection quand tu nous tiens… nous abordions le premier des cinq Drivers, le ‘Sois Parfait’.
Pour rappel, la notion de Driver a été développé par un psychologue américain, Taibi Kahler. Ce dernier a décelé que nos comportements étaient fortement influencés par des messages entendus dans notre enfance. Ces messages, ou plutôt ces injonctions, influencent aujourd’hui notre manière de penser et de réagir au point d’en devenir parfois contraignants.
Cependant, gardons en tête que nos défauts ne sont que nos qualités poussées à l’extrême. Cela signifie que ces messages contraignants, bien qu’ils puissent générer par moment des contraintes, nous permettent aussi de développer de nombreux talents et ressources.
Plongeons-nous maintenant dans le deuxième de ces Drivers : le ‘’Dépêche-toi’’.
Le message contraignant du ‘’Dépêche-toi’’
Le ‘’Dépêche-toi’’ a donc été ‘nourri’ aux messages suivants : ‘’Allez, va plus vite !’’ ; ’’Que tu es lent(e)’’ ; ’’Avec toi, il ne faut pas être pressé(e)’’ ; ‘’Arrête de traîner !’’ ; ‘’Tu n’as pas encore fini ?’’ ; ‘’À cette vitesse là, tu n’y arriveras jamais’’ ; ‘’Tu passes la seconde ?’’ ; ‘’Remue-toi’’ ; ‘’Il faut se dépêcher’’ ; ‘’Dépêche-toi de finir ton assiette’’ ; ‘’À ce rythme, on y sera encore à Noël’’ …
Les croyances fortes du ‘’Dépêche-toi’’ sont donc, tout naturellement : ‘’Prendre son temps est une perte de temps’’ et ‘’Le temps, c’est de l’argent’’.
Le ‘’sinon’’ implicite pourrait être ‘’sinon tu ne seras jamais à la hauteur dans ce monde en perpétuelle évolution’’.
Ainsi, la vie du ‘’Dépêche-toi’’ se résume à essayer de faire toujours plus viteen courant dans tous les sens.
Évidemment, il ne s’agit pas de supprimer (ce qui, entre nous, reste impossible) ces injonctions systématiques. En revanche, une fois que vous les aurez identifiées, il vous sera plus facile de faire le tri entre l’énergie positive que cela vous procure et les difficultés que cela suscite dans vos relations.
Les points forts du ‘’Dépêche-toi’’
Le leitmotiv du ‘’Dépêche-toi’’ est clair : l’efficacité avant tout. Centré sur son objectif, son but est de délivrer vite et bien sans s’encombrer de tout ce qui est, à ses yeux, accessoire et superflu.
Cela lui confère une capacité à travailler vite et dans l’urgence. Cette pression de l’urgence ne l’en rend, d’ailleurs, que meilleur. Enfin, c’est ce qu’il croit …
L’avantage est qu’un ‘’Dépêche-toi’’ respecte les délais que vous lui imposez 😉
Sa pensée est aussi rapide que ses gestes. En effet, le ‘’Dépêche-toi’’ comprend aussi vite qu’il peut s’ennuyer. C’est la raison pour laquelle il multiplie les activités en parallèle, pour rester constamment en mouvement. Sa ‘’To do list’’ déborde et quand elle vous semble être celle de la semaine, il vous répond avec étonnement : ‘’bah non, c’est celle de la journée !’’.
Le changement, les risques … rien ne le freine. Son esprit est vif et fourmille d’idées ce qui lui permet de trouver des solutions alternatives pour accélérer les procédures ou surmonter les obstacles.
Son dynamisme peut être contagieux et il embarque facilement son entourage. Il faudra juste le suivre …
Les points de vigilance du ‘’Dépêche-toi’’
Car le ‘’Dépêche-toi’’ a son propre rythme et gare à ceux qui ne le suive pas !
Vous prenez le temps de lui expliquer les choses ? il vous coupe la parole pour aller droit au but.
Vous hésitez à prendre une décision et prenez le temps de peser le pour et le contre ? il s’agace et vous reproche un manque de courage.
Le ‘’Dépêche-toi’’ est comme ça : impulsif, impatient avec ce besoin fort d’avancer, coûte que coûte.
Ambitieux et avide d’apprendre, de gérer de nouveaux (et nombreux) projets, le ‘’Dépêche-toi’’ peut vite s’éparpiller en commençant mille choses qu’il ne finira pas. Sa barque est parfois tellement chargée (puisque pour lui, tout est possible) qu’il en arrive à la faire couler et lui avec. Sa course contre le temps devient alors tellement stressante qu’elle s’achève parfois en burn-out. Sans compter le stress qu’il génère sur les autres.
Car, cette pression du temps, le ‘’Dépêche-toi’’ la transmet évidemment à son entourage qu’il pourra considérer trop mou pour mériter de le suivre dans ses projets. Il les laissera alors sur le carreau pour faire à leur place ou, s’il n’a pas d’autre choix que celui de collaborer, deviendra un tyran focalisé sur le temps, incapable d’expliquer les choses et exigeant un résultat immédiat.
Malheureusement, il arrive au ‘’Dépêche-toi’’ de bâcler ses projets en sautant des étapes pour voir des résultats plus rapidement. Parfois, avec de graves conséquences à la clé.
Imaginez que nous décidions de construire une maison sans prendre le temps de poser ses fondations … que se passera-t-il d’après vous ? Prendriez-vous le risque d’y vivre ?
Et, lorsque le temps s’arrête, lorsque la charge de travail se réduit, que se passe-t-il pour ce Buzz l’éclair des temps modernes ? et bien il procrastine. Comme un véhicule sans carburant, il se stoppe net et devient incapable d’avancer.
Vous l’avez compris, sa crainte principale est de perdre du temps.
Ce serait-ce pas notre Rouge que nous retrouvons sous le ‘’Dépêche-toi’’ ?
Accompagner un ‘’Dépêche-toi’’
Évidemment, il ne s’agit pas d’essayer d’éliminer ce carcan mis en place depuis l’enfance et qui limite notre adaptabilité relationnelle. Il s’agit davantage d’apprendre à en retirer du positif en introduisant des permissions afin de reprogrammer un minimum l’inconscient.
L’objectif est évidemment de limiter le stress négatif suscité par ces injonctions fortes ainsi que d’exploiter les forces inhérentes à ces comportements difficilement contrôlables.
Car, ne perdons pas de vue, qu’au départ, un driver est quelque chose de positif et une véritable ressource en termes de compétences.
Si vous devez accompagner un ‘’Dépêche-toi’’, nous vous conseillons de travailler sur les axes suivants selon la méthode des petits pas :
Montrez-lui l’importance d’une bonne préparation et d’un plan d’actions bien ficelé pour, justement, gagner du temps à moyen et long terme. Se précipiter sur ces étapes en amont d’une mission ou d’un projet lui ferait perdre du temps par la suite dans la réalisation.
Complimentez-le sur son efficacité et son temps de réflexion et non sur le temps qu’il a mis pour effectuer la tâche.
Soyez bref dans votre communication tout en lui donnant la permission de prendre son temps sur des tâches qui le nécessitent.
Soyez vigilant sur le nombre de projets sur lequel votre collaborateur/ice ‘’Dépêche-toi’’ s’est engagé(e) et sentez-vous libre d’en suspendre certains le temps de désengorger son agenda. Quoiqu’il en soit, confiez-lui toujours des projets avec une marge temps suffisante.
Si vous vous retrouvez dans ce Driver ‘’Dépêche-toi’’ pensez au dicton suivant : ‘’Qui veut voyager loin ménage sa monture’’
Enfin, gardez en tête que nous activons souvent plusieurs drivers en même temps. Alors suivez bien cette série d’articles qui ont comme unique vocation de vous simplifier la vie.
Dans notre article Managers, vos collaborateurs (aussi) ont des émotions, nous introduisions la notion de »Drivers », ces messages contraignants reçus durant notre enfance. Il est temps aujourd’hui d’y accorder plus d’attention et c’est pourquoi nous avons décider de dédier un article à chacun d’entre eux.
En effet, ces injonctions auxquelles nous répondons pour nous sentir aimé(e) et reconnu(e) ont une réelle incidence sur l’efficacité de nos relations interpersonnelles.
Nous allons en explorer chacune des facettes du prisme de nos comportements, de la plus positive à la plus contraignante.
Commençons cette série d’article par le driver ‘’Sois Parfait’’…
Le message contraignant du ‘’Sois Parfait’’
Le ‘’Sois Parfait’’ a donc été ‘nourri’ aux messages suivants : ‘’Tu peux mieux faire’’ ; ‘’Ce n’est pas mal mais j’attendais mieux de toi’’ ; ‘’Tu peux mieux faire’’ ; ‘’Tu aurais pu t’appliquer’’ ; ‘’Tu dois être le premier de ta classe !’’ ; ‘’Rassure-moi, tu as eu la meilleure note ?’’ ; ‘’Refais ce trait, il n’est pas droit’’ ; ‘Tu as dépassé sur ton coloriage’’ ; ‘’Recommence tant que ce n’est pas parfait’’
Ce message contraignant joue le rôle de slogan interne qui influence et oriente toutes nos actions au quotidien et plus encore en situation de stress.
Michaël Reddy, un des pères de l’analyse transactionnelle* dont sont issus les drivers, explique le rôle de ces messages comme suit : ‘’ce sont des pressions internes que nous exerçons sur nous-mêmes pour nous contraindre à mobiliser une énergie d’un autre ordre que celle que nous utiliserions normalement dans les mêmes circonstances’’.
La croyance forte du ‘’Sois Parfait’’ est donc, tout naturellement, ‘’quand on fait une chose, il faut la faire parfaitement’’ ou ‘’Si je ne suis pas parfait alors je ne suis rien’’
Le ‘’sinon’’ implicite pourrait être ‘’sinon tu ne seras pas considéré(e) comme professionnel’’.
Ainsi, la vie du ‘’Sois Parfait’’ se résume à essayer de toujours faire plus et mieux avec une obligation de réussir tout ce qu’il entreprend.
Les points forts du ‘’Sois Parfait’’
Le ‘’Sois Parfait’’ est un perfectionniste ce qui lui confère la capacité de gérer n’importe quel projet de manière très consciencieuse. Organisé et méthodique, il s’assure d’anticiper tout grain de sable dans les rouages et a un plan de sauvegarde pour chacun des obstacles ou des freins potentiels (dont 90% n’arriveront probablement jamais … mais il est prêt, au cas où).
Il suit attentivement tout ce qu’il met en place grâce à une planification efficace et son niveau d’exigence élevé lui permet de produire un travail de grande qualité. Rappelez-vous qu’un ‘’Sois Parfait’’ est avant tout orienté objectifs et solutions.
Réfléchi et prudent, il ne prend pas ses décisions à la légère. Et, une fois engagé dans une tâche, il s’y implique corps et âme avec une rigueur toute militaire.
Impossible de commencer une réunion en retard avec un ‘’Sois Parfait’’ : son sens de la ponctualité est légendaire.
Enfin, le ‘’Sois Parfait’’ possède une excellente moralité avec des valeurs élevées ce qui fait de lui une personne sachant faire preuve de sagesse.
Les points de vigilance du ‘’Sois Parfait’’
Nous l’avons vu, le niveau d’exigence du ‘’Sois Parfait’’ est élevé ce qui lui fait placer la barre toujours très haut. Il lui est alors difficile de se satisfaire de ses performances. Il pointera toujours du doigt ce qui a été ‘mal fait’ (selon son propre référentiel) et ce qui ne va pas. Au-delà de sa propre déception à ne pas avoir été parfait, il est probable que cela en découragera plus d’un autour de lui.
Adepte du sans-faute, il ne conçoit pas de livrer un travail bâclé (là encore, selon son propre référentiel).
Il peut alors plonger dans un souci du détail extrêmement chronophage et énergivore, un peu comme un hamster dans sa roue qui court et tourne sans cesse, sans parvenir à en sortir. Il a, de ce fait, des difficultés à respecter les délais impartis.
Extrêmement contrôlant, le ‘’Sois Parfait’’ délègue peu (c’est bien connu ‘’on n’est jamais mieux servi que par soi-même’’). Lorsqu’il le fait, au-delà d’imposer ses méthodes et sa vision des choses, il sera alors très critique du résultat obtenu. Il va sans dire que lui-même accepte très mal les critiques puisqu’il est … parfait. C’est pourquoi le ‘’Sois Parfait’’ préfère souvent travailler seul.
Évidemment, ce besoin de contrôle s’accompagne d’une aversion pour l’improvisation. Rien n’est spontané avec un ‘’Sois Parfait’’, tout est mûrement réfléchi.
Définir ses priorités reste compliqué pour lui. Tout devant être réalisé avec perfection, il lui arrive de délaisser une opportunité faute de pouvoir l’assumer à 300%.
Enfin, il se concentre principalement sur le ‘Comment’, parfois au détriment du résultat en lui-même qu’il peut finir par perdre de vue.
Vous l’avez compris, leurs craintes principales sont l’échec et la perte de contrôle.
Ce serait-ce pas notre Bleu que nous retrouvons sous le ‘’Sois Parfait’’ ?
Accompagner un ‘’Sois Parfait’’
Évidemment, il ne s’agit pas d’essayer d’éliminer ce carcan mis en place depuis l’enfance et qui limite notre adaptabilité relationnelle. Il s’agit davantage d’apprendre à en retirer du positif en introduisant des permissions afin de reprogrammer un minimum l’inconscient.
L’objectif est évidemment de limiter le stress négatif suscité par ces injonctions fortes ainsi que d’exploiter les forces inhérentes à ces comportements difficilement contrôlables.
Car, ne perdons pas de vue, qu’au départ, un driver est quelque chose de positif et une véritable ressource en termes de compétences.
Si vous devez accompagner un ‘’Sois Parfait’’, nous vous conseillons de travailler sur les 2 axes suivants selon la méthode des petits pas :
Jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes pas des robots (même si la notion d’infaillibilité de ces machines pourrait être discutée mais ça, c’est un autre débat …). De ce fait, nous avons tous droit à l’erreur. Henry Ford ne disait-il pas ‘’L’échec n’est qu’une opportunité de recommencer la même chose plus intelligemment’’ ? Et, la plus connue de toutes les citations, celle de Nelson Mandela : ‘’Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends’’. Votre rôle sera alors de faire relativiser le ‘’Sois Parfait’’ sur l’impact de l’imperfection (c’est-à-dire un 99% d’atteinte dans sa vision du monde) : Que se passe-t-il exactement lorsqu’il accomplit une tâche de manière imparfaite ? Quels sont les risques ?
Rassurez-le en dissociant le Faire et l’Être : se tromper ne fait pas de lui une mauvaise personne mais, tout simplement, une personne humaine en constant apprentissage.
Prenez le temps de lui expliquer ce que vous attendez de lui, les contours de sa mission ou de la tâche confiée en soulignant ce qui est prioritaire et ce qui ne l’est pas. Et, surtout, rappelez-lui qu’il a le droit de demander de l’aide.
Évidemment, comme pour quiconque, il reste primordial de savoir donner des signes de reconnaissance. Pour identifier les plus adéquats, nous vous invitons à lire notre article ‘’Sans reconnaissance, point de salut’’.
Enfin, gardez en tête que nous activons souvent plusieurs drivers en même temps. Alors suivez bien cette série d’articles qui ont comme unique vocation de vous simplifier la vie.
Depuis la crise du Covid-19, dans les entreprises, on parle beaucoup de management à distance, avec, souvent, le risque d’oublier de travailler sur la cohésion d’équipe. En effet, entre télétravail et activité partielle, les relations inter-collègues se sont quelque peu distendues ces derniers mois. Et le sentiment d’isolement s’est parfois accentué.
On sait bien que les équipes soudées s’engagent pleinement et travaillent plus intensément. Elles sont davantage satisfaites de leurs conditions de travail, et moins sujettes aux conflits internes et aux arrêts maladie.
Par voie de conséquence, les entreprises organisées autour d’équipes efficientes présentent de meilleures performances, une productivité accrue et une meilleure capacité à faire face aux difficultés.
Alors comment retrouver dans l’entreprise une ambiance de camaraderie avec ses collègues ? Comment faire adopter à votre équipe les valeurs de coopération, de solidarité, d’entraide dans la poursuite d’un objectif commun ?
Générez de la confiance
Au sein d’une équipe de travail, la confiance se construit à deux niveaux.
Entre l’équipe et le manager
C’est-à-dire la façon dont l’ensemble des collaborateurs perçoit le manager : sa personnalité, la qualité de son management, sa capacité à faire preuve de leadership…
Le leadership du manager, sa faculté à rassurer et écouter, fait grandir la confiance avec le reste de l’équipe… En corollaire, sa capacité à faire confiance à son équipe est également une clé de la cohésion globale.
Dans ce cadre, la confiance se développe d’autant plus naturellement que le manager adopte un comportement et des valeurs vertueuses :
Instauration d’un cadre clair et de règles de fonctionnement communes à tous ;
Sincérité et transparence de l’information donnée ;
Intégrité face aux engagements pris ;
Expression claire et synthétique des attentes ;
Cohérence entre ce qui est dit et fait ;
Prise en compte des besoins de chacun et des subtilités de chaque personnalité (DISC) ;
Encouragement à l’autonomie et à l’initiative ;
Production de feed-backs réguliers ;
Expression de signes de reconnaissance ;
Exemplarité dans la recherche constante d’amélioration personnelle et professionnelle.
Entre les collaborateurs de l’équipe
Cette confiance entre collègues découle en général du niveau et de la qualité de confiance donnés par le manager à son équipe.
On s’attache là à évaluer la manière dont les salariés échangent entre eux : comment ils se respectent, s’écoutent, se comprennent, sans arrière-pensées, jugements ou doutes.
La confiance entre les collaborateurs se fera ainsi plus aisée si certaines conditions d’encadrement et d’animation d’équipe sont adoptées :
D’abord, il faut qu’il y ait cohérence entre le projet du manager et les attentes de chacun des collaborateurs.
Chacun doit percevoir le sentiment d’appartenance qui fait le liant dans l’équipe.
Tous doivent se sentir dans le même bateau, faisant face aux difficultés ensemble, et trouvant les solutions ensemble.
Tous doivent se sentir impliqués, missionnés, investis d’une partie de la solution.
Les salariés doivent se retrouver au cours d’échanges plus informels (pauses, sorties, opérations de team-buildings, etc.).
Travaillez la cohésion d’équipe
Avant de vous attaquer à l’amélioration de la cohésion au sein de votre équipe de travail, commencez par évaluer le degré de motivation de vos collaborateurs à coopérer.
Les sentez-vous en demande ? Y a-t-il des conflits ouverts, ou latents ? Les profils sont-ils plutôt individualistes ?
Autant de réponses qui vous permettront de savoir à quel chantier vous avez affaire.
A partir de ce constat, priorisez les axes sur lesquels vous devez concentrer vos efforts.
Donnez une direction commune
Le sens est primordial et guide chaque action des collaborateurs. Mais pour que chacun s’approprie cette même direction, il faut que qu’elle ait été décidée par tous et validée conjointement. Le management participatif et la co-construction sont des ingrédients indispensables à la cohésion d’équipe. De là, découlent des objectifs communs. La responsabilisation des équipes dans le choix de ces objectifs est une valeur clé de la cohésion.
Valorisez les différents profils
« We all are ONE ! »
C’est quand chaque collaborateur d’une équipe se dit cela que le but est atteint.
Imaginez un vélo : c’est quand même bien plus que la somme de ses pièces ! Guidon, selle, pédales, chaîne, roues, etc. Avant d’aller se balader, il va falloir assembler le tout.
Et bien, pour qu’une équipe soit soudée et performante, c’est pareil : il faut que tous ses membres soient reconnus pour leurs compétences individuelles, tout en ayant conscience que c’est au-delà de la somme de leurs individualités que va se créer la cellule « équipe », au service de l’objectif commun.
Pour reprendre une maxime attribuée à Aristote, « le tout est supérieur à la somme des parties ».
Chacun connaît précisément son rôle et devient un maillon essentiel au fonctionnement global de l’équipe. Il se sent plus valorisé, et donc plus investi.
C’est donc aux managers d’évaluer, selon les profils de ses collaborateurs, où ils se sentiront le plus utile au sein d’un projet commun. Le DISC est un outil à l’efficacité redoutable pour être pertinent dans ses positionnements RH.
« Être un homme, c’est sentir, en posant une pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. »
Antoine de Saint Exupéry
Construisez des liens pérennes avec des souvenirs et des émotions
La pièce maîtresse pour apporter une histoire commune à votre équipe est le team-building et, de nos jours, ce ne sont pas les formules qui manquent ! Se montrer sous un nouveau jour, découvrir chez un collègue un talent caché… Des expériences qui ouvrent le champ des points de connexion et la complicité entre les individus.
Même à distance, vous pouvez proposer une activité à partager (sport, recette de cuisine, etc.).
Facilitez les interactions et la communication
Faites en sorte que la communication soit constante et que personne ne reste dans son coin (visios, newsletter, réseaux sociaux, téléphone…).
Instaurez des rendez-vous récurrents pour faire le point.
Organisez des moments informels pour parler des prochaines vacances ou des passions cachées (cela peut être sous forme de jeu ! ).
L’année 2020 a été particulièrement difficile pour tous. En montrant à vos collaborateurs que vous vous souciez vraiment de leur bien-être, vous construirez un fort lien de reconnaissance et de confiance.
Chacun, se sentant écouté et soutenu, aura à cœur de faire de son mieux, pour l’ensemble de son équipe, et par extension, de l’entreprise.
Les spécialistes de la santé mentale vous le diront : les personnes stressées sont les premières à subir les effets du burn-out.
Dans l’entreprise, de manière croissante, la gestion du stress et la prévention du burn-out sont devenues des sujets de première importance. Mais, assez étrangement, le monde du travail exige parallèlement de plus en plus de ses candidats qu’ils soient en capacité de gérer les situations de stress, comme une compétence à part entière.
Dans cette dichotomie du XXIe siècle, comment se positionner et comment réguler les manifestations du stress pour mieux l’apprivoiser ?
En préambule
Selon Hans Selye, médecin pionner des études sur le stress, « le stress est la réponse non spécifique que donne le corps à toute demande qui lui est faite ».
L’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail propose une définition du stress plus inspirée par la Psychologie du Travail : « Un état de stress survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui imposent son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ».
Comment le stress se manifeste-t-il ?
On peut, dans un premier temps, distinguer le bon stress, celui qui booste, qui stimule, qui fait avancer dans le bon sens, et le mauvais stress, celui qui, sur le long terme, grignote votre mental et déclenche des pathologies plus graves. La différence ? C’est vous, le regard que vous portez sur les événements, et votre capacité à dompter ce stress pour en faire une force !
Les hormones, c’est la vie !
Concrètement, chaque fois qu’un être humain subit une réaction de stress, quelle qu’en soit l’origine, son organisme va apporter une réponse non spécifique, c’est-à-dire libérer toujours les mêmes hormones : adrénaline, noradrénaline, cortisol, aldostérone, endorphines, ocytocine…
Ce qui devient intéressant, c’est que, depuis des millénaires, sans la libération de ces hormones, l’homme n’aurait pas pu survivre. Car elles nous ont permis, depuis la nuit des temps, d’affronter des situations non prévues, voire dangereuses, et d’y faire face en apportant les réponses les plus appropriées.
Notre stress nous a donc sauvé la vie de nombreuses fois depuis que le monde est monde.
En résumé, lorsqu’elles sont présentes en quantité raisonnable, ces hormones ne sont absolument pas toxiques. Mieux, elles sont même indispensables à la vie !
Avec parcimonie
Le stress est donc une réponse normale et utile face à une situation de tension ou d’agression.
En revanche, quand elles sont secrétées de manière trop importante et trop fréquente, les hormones du stress peuvent produire des effets nocifs.
Et lorsque nous sommes sous pression, nous réactivons notre cerveau reptilien, avec deux options : la fuite ou le combat.
Quand faut-il réagir ?
Les travaux des neurosciences nous ont appris que le stress survient quand la situation nous échappe, quand nous perdons le contrôle, sans trouver de solution alternative pour le court-circuiter.
Pourtant, nous avons tous, sans en avoir bien conscience, des ressources en réserve pour contrer le stress. Mais par manque de confiance en soi, nous n’imaginons même pas avoir la capacité de puiser dans ces ressources.
Le chat qui se mort la queue
Le stress s’installe quand il y a un déséquilibre entre les moyens et les exigences : on me demande d’accomplir une mission urgente, mais je n’ai pas les ressources internes à ma disposition pour le faire et cela me met en position de stress.
Aujourd’hui, nous sommes donc stressés car, bien souvent, nous n’avons pas les ressources suffisantes pour avancer : du temps, de l’information, des outils…
Sauf que, le nez dans le guidon, on continue dans le même sens, coûte que coûte, entretenant un stress devenu chronique, et qui empêche toute vision innovante.
Alors si notre stratégie reste inchangée au fil du temps, si nous ne nous remettons pas en question pour modifier les processus qui nous mènent aux situations de stress, cela devient un cycle infernal !
Quelques outils pour gérer son stress
Évaluez l’équilibre « Exigences-Moyens »
Pensez à une situation qui génère du stress chez vous.
Demandez-vous quelles exigences sont maintenues (les vôtres et celles de votre hiérarchie). Mettez en face les moyens dont vous disposez. Si des exigences lourdes reposent sur une base de moyens fragile, le déséquilibre sera flagrant, et il faudra alors renégocier la partie exigences ou/et la partie moyens.
Anticipez : stop à la procrastination !
Si vous faites partie de ceux qui font tout à la dernière minute, nul doute que vous devez souffrir de stress. Alors qu’avec un peu de préparation, une meilleure utilisation des outils, et peut-être une remise à plat de votre organisation accompagnée par un coach, vous gagneriez en zénitude.
Respirez
Méditation, yoga, Pilates et autre Qi Gong… autant de pratiques « tendance ». Mais si elles sont tendance, c’est bien qu’elles répondent à un réel besoin contemporain de « redescendre en soi » pour mieux s’élever avec les autres.
Déconnectez !
Évitez la lecture systématique du moindre mail qui arrive. Réservez un temps pour cela sans vous jeter sur votre téléphone dès qu’une notification tombe. Le mode avion est votre ami.
Adoptez la visualisation positive
Imaginez que la situation qui vous stresse est résolue. Évacuez la perception toute négative qui vous anime, relativisez l’importance de l’événement, et projetez-vous vers le moment où vous voyez le bout du tunnel.
Faites le chemin en sens inverse
Lorsqu’une situation de stress a été évacuée, visualisez tout ce qui a été mis en place pour parvenir à cette résolution. C’est avec ce type d’exercice que vous adopterez plus facilement une prochaine fois un regard différent et un comportement alternatif.
Attention toutefois, il y a des limites à ce qui peut être acceptable. Certaines situations de stress n’ont rien de normal et nécessitent un changement de poste ou des adaptations. Par exemple, une succession de missions non alignées sur les compétences du salarié, ou une surcharge de travail régulière, conséquence d’objectifs trop élevés ou d’une mauvaise répartition des tâches au sein de la structure, sont des environnements de travail à corriger de toute urgence. Sans réaction rapide, c’est le burn-out qui guette.
Depuis l’enfance, nous sommes « biberonnés » à deux injonctions qui régissent notre rapport aux autres : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que l’on te fasse » et « Traite les autres comme tu voudrais que l’on te traite ».
Si ces adages restent valables pour évoquer le respect que nous nous devons entre êtres humains, ils n’ont plus de pertinence quand il s’agit de parler de communication efficace en entreprise.
Mais alors ? Le respect n’a-t-il donc plus sa place en entreprise ? Bien sûr que si, mais la nuance réside dans le fait qu’il s’agit là de communiquer avec votre interlocuteur comme il a besoin que l’on communique avec lui.
« Changez de DISC » en fonction de votre interlocuteur
Que vous encadriez une équipe de collaborateurs motivés et expérimentés au sein d’une entreprise, ou que vous souhaitiez simplement améliorer vos relations interpersonnelles quotidiennes, vous avez tout à gagner à apprendre à décoder le fonctionnement psychologique de vos semblables.
En effet, une ambiance tendue, générée par des malentendus, peut rapidement impacter le bien-être au travail et, de fait, la performance de tout un écosystème.
La solution est d’appréhender ce qui se passe dans la tête de chacun, et d’apporter ainsi de la fluidité à la communication et aux interactions dans une équipe. Pour atteindre cet objectif, l’outil privilégié est le DISC.
Qu’est-ce que le DISC ?
C’est le psychologue américain Marston qui s’intéresse dès 1928 à l’expression comportementale des émotions. Il les divise en 4 composantes primaires, représentées par 4 couleurs, qui constituent les bases de l’approche DISC.
Au cœur d’une grille d’analyse comportementale simple, le DISC détermine différentes typologies de profils. Ensuite, il donne les orientations privilégiées pour interagir de manière optimisée avec chacun en fonction de son profil dominant.
Dominant : ROUGE
Influent : JAUNE
Stable : VERT
Conforme : BLEU
Tels sont les 4 éléments dont chaque personne est plus ou moins constituée, susceptibles de varier en fonction de la perception que chacun a de soi dans son environnement.
C’est en apprenant à utiliser le DISC et en décelant chez votre interlocuteur le trait dominant de son caractère que vous pourrez proposer la meilleure réponse à son besoin en termes de communication et de fonctionnement : par exemple, communiquer via l’écrit ou plutôt en direct, impliquer dans un travail d’équipe ou confier une mission indépendante…
Dans un échange, jamais personne n’a tort car chacun perçoit les choses différemment, et le DISC permet de bien saisir les codes de son interlocuteur afin de lui parler selon son langage.
Comment s’adapter ?
Comment utiliser le DISC ?
Ce qui fait la force d’un groupe, c’est la diversité de ses profils, à condition que cette diversité soit valorisée.
Chaque individu est unique : son caractère, ses forces mais aussi ses faiblesses, ses besoins et envies ou encore sa manière de communiquer forment un cocktail qui fait sa singularité.
Il s’agit donc, pour chacun, d’apprendre à tirer le meilleur de l’autre afin de permettre l’accomplissement collectif.
Avec le DISC, on comprend les personnalités et on peut mieux décoder les comportements des autres, ses réactions de défense, de protection, son mode de raisonnement, ses normes, etc. : au bout du compte, une meilleure cohésion et plus de confiance s’instaurent.
MON CONSEIL : Ne tombons pas dans les stéréotypes ! Aucune personnalité n’est figée dans une dominante. La réalité d’un profil est plus complexe que la classification à travers les 4 couleurs du DISC. Chacun possède une part des 4 dominantes, à différents degrés et c’est cette combinaison unique qui fait la richesse de chacun.
À chaque profil DISC son mode d’emploi
Le Conforme : cadre et autonomie
Perfectionniste, posé et factuel, le Conforme est souvent perçu comme quelqu’un de distant et rigoureux. Il préfère la communication par l’écrit et les cadres stricts. Il a le sens du détail et apprécie l’autonomie.
Vigilance : veiller à lui créer un environnement rigoureux dans lequel évoluer, sans procédures il dépérit
Le Dominant : tout feu tout flamme
Le Dominant ne s’embarrasse pas des détails, il fonce ! Aussi direct dans sa façon de faire que dans ses modes de communication, il peut heurter par sa spontanéité. Très à l’aise dans la gestion de projets complexes et à échéances courtes, le Dominant est un électron libre qui a besoin d’un fort niveau d’indépendance.
Vigilance : ne pas lui confier une tâche qui nécessite patience et souci de la perfection.
L’Influent : le relationnel avant tout
L’Influent est un séducteur. Il aime parler et convaincre car il a un fort besoin de reconnaissance. Attachant car enthousiaste et optimiste, il est souvent apprécié dans une équipe. L’Influent mettra tout son cœur dans les missions qui lui sont confiées, pour peu qu’il soit encouragé. C’est en outre un moteur de cohésion et de coordination dans une équipe.
Vigilance : il a tendance à s’éparpiller et ne pas aller au bout des choses.
Le Stable : sérieux et discrétion
On le dit timide, car il est discret. Mais le Stable est plutôt humble. Fiable et fidèle, il ne s’impose pas et pèse ses mots avant de communiquer. Plutôt résistant au changement, il n’est pas fait pour gérer les missions urgentes et les situations de stress. Il a besoin d’être mis en confiance pour prendre sa place dans un groupe.
Vigilance : l’encourager à s’ouvrir aux autres
Pour chacun de ces profils, il s’agit d’adapter les mots que l’on emploie (le verbal), son para-verbal (le débit, le volume, le rythme de sa voix, les intonations) et son non-verbal (maintenir de la distance, ou être plus proche et tactile, etc.).
Un travail que je vous invite à expérimenter seul ou avec l’accompagnement d’un coach qui vous aidera à identifier plus aisément les différents profils et vous approprier plus rapidement les attitudes à adopter pour une communication plus fluide.
Désormais, vous avez des clés pour interagir de manière plus harmonieuse avec les autres. Et imaginer les meilleures synergies pour constituer un groupe de travail en valorisant les atouts de chacun.
C’est aussi un bon moyen d’éviter les collaborations promises à des conflits sans fin !
Mais la première chose, me semble-t-il, avant d’expérimenter le DISC sur les autres, est de le faire sur soi-même. Car, et Socrate ne me démentirait pas, se connaître soi-même, c’est anticiper ses réactions vis-à-vis des autres.
Une fois que l’on a en tête les différents profils du DISC, et que l’on sait gérer la communication selon tel ou tel trait de caractère, tout peut être dit, avec les formes !
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