Masque Covid et langage non verbal

Masque Covid et langage non verbal

Nous avions déjà dû faire une croix sur la sacro-sainte poignée de main et la rituelle bise du matin en arrivant au bureau…

Aujourd’hui, un nouveau défi s’érige devant nous : il va nous falloir imaginer des stratégies pour faire évoluer notre langage non verbal, autrement dit notre langage corporel, tant notre communication faciale, voire verbale, est malmenée par ce satané, mais pourtant essentiel, port du masque !

C’est bien à travers cette injonction qui nous est faite d’arborer cet écran de tissu, que nous avons pleinement pris conscience que la communication ne passe pas que par les mots, et que c’est à nous de développer de nouvelles compétences en communication non verbale pour conserver des relations de travail harmonieuses.

Le langage facial

La première chose qu’un bébé voit est le visage d’autres êtres humains. Les traits des visages lui permettent de les reconnaître comme étant ses parents, sa nounou ou la puéricultrice de la crèche par exemple, d’identifier leurs émotions, mais aussi d’apprendre avec eux le langage oral.

Or, de nombreux professionnels s’inquiètent du bon développement des enfants « Covid » qui sont entourés de personnes masquées.

En effet, le port du masque ne laisse que peu de place à l’expression des émotions et aux interactions sociales, essentielles à ce que l’on appelle la communication non verbale.

Ce que l’on appelle la communication non verbale est l’ensemble des signaux envoyés par le corps permettant de transmettre des informations aux autres, par tout autre biais que le langage. Ces signaux, qui jouent un rôle primordial dans nos échanges, peuvent être le ton de la voix, les gestes, la posture, une attitude, une démarche et naturellement les expressions du visage…

Les micro-mouvements du visage sont autant d’indicateurs d’une humeur, d’une émotion, que notre cerveau est capable de décrypter, d’analyser et de traduire. Transitant bien souvent par les yeux, le nez ou la bouche, ce sont des informations capitales car elles permettent d’éviter certains malentendus, à l’instar des emoji dans les sms.

Les conséquences du masque

Le masque est désormais obligatoire dès 6 ans à l’école, dans tous les lieux publics de l’hexagone, et dans les rues de très nombreuses villes. Et il risque bien de devenir un must-have de notre garde-robe pour longtemps.

Il est aujourd’hui acquis qu’il s’agit d’un rempart, avec la distanciation physique et le lavage régulier des mains, contre la Covid-19.

On voit d’ailleurs que ces mesures ont eu des effets bénéfiques contre les autres virus classiques de l’hiver : il n’y a jamais eu aussi peu de consultations pour la grippe, la gastro-entérite, la bronchiolite ou la rhino-pharyngite chez les médecins généralistes qu’en cette fin d’année 2020…

Pour autant, le port du masque apporte son lot d’inconvénients.

L’aspect physiologique

Chez certaines personnes, le masque peut devenir une entrave à la respiration s’il est trop plaqué sur le visage. Si l’on choisit un masque FFP2 pour faire du sport, il peut entraîner des maux de tête. Toutefois, quelques minutes de respiration profonde permettent d’éliminer le problème.

Mais surtout l’aspect social

Les expressions faciales sont les outils privilégiés de compréhension et d’appréciation de l’autre, et de médiation dans les échanges.

Amputés d’un morceau de notre outil de langage corporel principal (notre visage), il nous est désormais difficile d’exprimer ou de comprendre le second degré avec quelqu’un que l’on ne connaît pas, un prospect par exemple.

L’absence de tous ces petits indices, ces micro-mouvements, ces messages communicationnels, en partie disparus de notre visage, peut ainsi donner lieu à des malentendus fâcheux.

Comment interagir avec justesse lors d’un entretien d’embauche si vous n’avez pas capté cette petite moue sur le visage de votre interlocuteur ?

Comment savoir si vous êtes dans le vrai lors d’un rendez-vous commercial, alors que vous ne pouvez pas saisir ce sourire ou ce rictus sur le visage de votre prospect ?

Quelles sont les parades possibles ?

Alors comment maintenir le lien malgré le masque ?

Comment l’homme, animal social, peut-il s’adapter à cette nouvelle donne collective ?

La première chose qui nous vient à l’esprit est de « faire travailler notre regard » au maximum, d’en accentuer les intentions pour exprimer au mieux nos émotions à travers ce qu’il nous reste de visage disponible à la communication.

« Si le visage est le miroir de l’âme, les yeux en sont les interprètes ».

Cicéron.

Mais d’autres outils sont capables de prendre le relais pour pallier le manque de contact facial et entrer « confortablement » en relation avec vos interlocuteurs.

Théâtralisez votre rapport à l’autre

  • Attirez l’attention : par exemple annoncez le nom de votre interlocuteur avant de vous adresser à lui pour avoir un contact visuel avant de lui parler.
  • Évitez de communiquer en présence d’autres bruits ambiants, qui peuvent polluer la compréhension.
  • Portez votre voix, donnez du coffre, comme au théâtre.
  • N’hésitez pas à répéter et à reformuler pour être sûr d’être bien compris.
  • Parlez lentement, en articulant bien et en exagérant les expressions faciales.
  • Appuyez vos propos par une gestuelle forte.

Même si tout cela ne vous semble pas naturel dans un premier temps, vous verrez que le jeu en vaut la chandelle, et que le côté légèrement théâtral peut devenir amusant !

Mon conseil : entraînez-vous avec vos collègues à forcer le trait, pour trouver votre nouveau langage de communication propre, avant de le tester dans vos autres relations professionnelles.

Votre cerveau est votre ami

Le cerveau est une machine merveilleuse, faite de telle manière qu’il sait mettre en place les stratégies de parade face aux événements. Ainsi, la neuroplasticité de votre cerveau va vous permettre de vous adapter et trouver vos propres nouveaux outils de communication parmi les nombreuses options à votre disposition : le rythme des paroles, les attitudes, les signes de main, la démarche…

Le masque transparent

Pour les réfractaires absolus au masque tissu classique, il existe des masques transparents principalement utilisés par les malentendants qui utilisent la lecture labiale. Ces formes de masques sanitaires et salutaires, sont appelés à se généraliser à l’ensemble de la population pour faciliter nos interactions sociales.

Bien que toutes ces nouvelles règles sanitaires nous imposent distance et isolement, le contact avec nos collègues nous manque, et l’explosion de la visio-conférence en est la preuve. Ceux qui, dans l’entreprise, y étaient allergiques ont fini par l’accepter (certes un peu contraints et forcés) comme un outil de travail à part entière, et ont ensuite mis à profit ces nouvelles compétences dans leurs relations amicales et familiales.

Car c’est une évidence, nous avons et aurons toujours besoin de garder le lien avec les autres, quoi qu’il en coûte ! 🙂

Intelligence émotionnelle : de quoi parle-t-on ?

Intelligence émotionnelle : de quoi parle-t-on ?

Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder ensemble l’intelligence émotionnelle, notamment dans le cadre de mes derniers articles sur le management bienveillant.

Dans ce nouvel article, nous allons nous pencher sur ce qu’implique l’intelligence émotionnelle dans la relation clients et comment vos commerciaux peuvent développer leurs aptitudes pour être en phase avec leurs prospects.

L’intelligence émotionnelle : kesako ?

Puissant acteur d’harmonisation relationnelle dans l’entreprise, l’intelligence émotionnelle est un ensemble d’aptitudes émotionnelles et sociales individuelles qui influencent la façon dont :

  • nous nous percevons nous-même ;
  • nous nous exprimons ;
  • nous interagissons avec les autres ;
  • nous appréhendons et gérons les obstacles et les difficultés ;
  • nous prenons des décisions.

En mobilisant nos ressources intérieures, nous devenons capables d’apporter une réponse comportementale pertinente à une situation donnée.
Comment ? En développant notre aptitude à la maîtrise de soi et à l’empathie, et en adoptant des schémas de raisonnement inédits permettant d’apporter des solutions innovantes.

Aussi utile dans notre vie personnelle et familiale que dans nos relations professionnelles, l’intelligence émotionnelle devrait être enseignée dès le cursus scolaire : reconnaître nos émotions, pouvoir les canaliser, savoir apprivoiser notre stress, autant d’aptitudes utiles au quotidien.
Il est donc grand temps de nous reconnecter à nos émotions !

L’intelligence émotionnelle au service du management

Pensez-vous qu’un tennisman puisse montrer des performances fabuleuses en rentrant sur le cours avec une surdose d’appréhension ou de pression, même si ses compétences physiques sont au rendez-vous ? Non, et bien c’est pareil pour vous, managers, ou pour vos collaborateurs dans le cadre de leurs fonctions commerciales. Partir en rendez-vous la peur au ventre n’a jamais été gage de succès…

Parmi les prérogatives de votre rôle de manager, développer votre intelligence émotionnelle et celle de vos collaborateurs constitue donc un intérêt majeur.

En effet, en travaillant sur la connaissance et la maîtrise du cadre émotionnel, le vôtre mais aussi celui de vos collaborateurs, vous pourrez :

  • optimiser la relation de travail avec vos équipes ;
  • engager vos collaborateurs à épouser les valeurs de l’entreprise et à développer une marque employeur qu’ils jugent proche d’eux ;
  • leur donner des clés pour améliorer la relation avec le client.

Les signes révélateurs de l’intelligence émotionnelle

Il est assez facile d’identifier les personnalités qui ont un quotient émotionnel élevé ou un fort potentiel.

Vous reconnaîtrez chez eux (chez vous peut-être ?) certaines des caractéristiques suivantes :

  • sensibilité poreuse aux stimuli sensoriels extérieurs ;
  • capacité instinctive à sonder les autres ;
  • empathie naturelle ;
  • orientation « pensée positive » ;
  • résistance au stress ;
  • connaissance de ses propres forces et faiblesses ;
  • curiosité positive envers les autres ;
  • facilité à exprimer calmement l’opposition ;
  • tempérament tolérant et ouverture d’esprit ;
  • capacité à prendre du recul ;
  • hygiène de vie saine.

Alors, vous vous reconnaissez ? Avez-vous repéré ces traits de caractère chez certaines personnes autour de vous ?

Ce qu’un manque d’intelligence émotionnelle peut provoquer

Voyons maintenant en quoi un défaut d’intelligence émotionnelle peut passablement impacter une équipe commerciale ou une relation client.

Nous l’avons évoqué dans un précédent article, les réactions émotionnelles sont générées par des émotions primaires (peur, colère, tristesse, frustration…)
Si nous sommes incapables d’anticiper et de repérer la montée de ces émotions chez nous ou chez l’autre, nous aurons toutes les difficultés du monde à les gérer sereinement.

Savoir éviter un conflit constitue pourtant un gain de temps et d’énergie colossal, comparé au temps passé à tenter de convaincre de poser les armes lors d’une guerre ouverte !

Voici quelques exemples de conséquences fâcheuses pouvant découler d’un manque d’intelligence émotionnelle dans votre management ou au sein d’une équipe commerciale.

La peur : si je me sens en danger, je vais opter pour la fuite ou l’attaque, au lieu de chercher à comprendre ce dont j’ai réellement peur pour mieux désamorcer ce sentiment. J’ai déjà vu des commerciaux se retrouver en état de sidération au moment de prendre la parole en public par exemple, et ne plus pouvoir ouvrir la bouche.

La frustration/colère : sous la pression intense et répétée d’un supérieur, il arrive que l’on se sente menacé, ou contraint de faire une chose non souhaitée ou non conforme à nos valeurs. La conséquence est une grande frustration donnant lieu à de l’agressivité. C’est la porte ouverte aux mots regrettables, aux gestes colériques et aux voix qui s’emportent.

La tristesse : vous pensiez obtenir cette promotion promise de longue date, et puis surgit la déception car ce ne sera pas pour cette fois. Vous voilà fatigué et démotivé, et vos résultats s’en ressentent, créant ainsi un cercle vicieux qui pourrait vous mener jusqu’au burn-out.

L’intelligence émotionnelle dans la relation client

Arrêtons nous ici sur l’importance et l’intérêt d’accueillir ses émotions, de les comprendre et de trouver comment adapter son comportement dans le cadre de la relation client.

Du point de vue du collaborateur ->

En tant que commercial, vous devez être un véritable caméléon afin de « faire corps » avec les émotions de votre client. Pour cela, il va falloir travailler sur des aptitudes pas toujours naturelles.

  • Ne prenez jamais personnellement la critique, l’objection ou la plainte.
  • Faites la part des choses entre vous et votre interlocuteur.
  • Ne vous laissez pas déborder par vos propres émotions et accueillez celles de votre client.
  • Entraînez-vous à lire les réactions du client pour vous adapter à son état d’esprit.
  • Trouvez les mots justes et soyez positif : restez « orienté solutions ».
  • Adaptez votre posture, votre ton de voix, votre regard .

Et n’oubliez pas : le client se souvient plus de ce qu’il ressent que de ce qu’on lui dit.

L’impact des émotions dans la décision du client ->

Générer des émotions positives au sein du dispositif de la relation client est un véritable enjeu de business comme le montre les chiffres de Zorfas et Leemon (chercheurs de renommée mondiale, auteurs d’articles de référence sur les « motivateurs émotionnels ») :

  • un client totalement connecté émotionnellement à sa marque voit sa valeur multipliée par 1,5 par rapport à un client « très satisfait » ;
  • quand on réussit à « connecter émotionnellement » un client, on multiplie par 6 ses chances de réachat, par 12 son potentiel de recommandation positive, et par 2 sa durée de vie.

Alors pour aider votre client à exprimer ses émotions et ses ressentis :

  • notez ses changements d’attitudes ;
  • posez des questions ;
  • adoptez la reformulation positive ;
  • encouragez-le à se prononcer ;

N’oubliez pas : ce qu’on aime, on le partage ! Un client heureux en convaincra d’autres.

Comment développer votre QE ?

Pour développer votre intelligence émotionnelle, et savoir ainsi vous prémunir des conflits potentiels ou gérer les existants :

  • Partez de vos propres émotions : identifiez-les. Qu’est-ce qu’elles induisent sur vous et les autres ? Apprenez à vous connaître vraiment pour pouvoir canaliser vos émotions.
  • Imprégnez-vous de la personnalité de votre interlocuteur : identifiez puis adoptez ses codes de communication pour interagir au mieux avec lui.
  • Exploitez les techniques de communication adaptées pour agir sur les émotions de votre client, collègue ou collaborateur.
  • Tentez de comprendre le mécanisme qui a mené au conflit.

Gérer les conflits implique une compétence qui bouscule souvent nos réflexes naturels (guidés par nos émotions et notre parcours de vie individuel). C’est pour cette raison qu’il est primordial aujourd’hui de développer cette compétence avec une formation qui manque cruellement à la plupart des cursus initiaux.

Pour accompagner vos équipes dans la sensibilisation à l’intelligence émotionnelle, pour mesurer à quel point une orientation IE peut vous apporter de nombreux bénéfices, tant du point de vue managérial que commercial, il existe des ateliers de co-développement, d’intelligence collective orientée et des formations pratico-pratiques de gestion émotionnelle.

Vous souhaitez en savoir plus sur les mécanismes de l’intelligence émotionnelle et leur impact dans le cadre des entreprises commerciales ? Vous souhaitez évaluer votre quotient émotionnel ? Contactez-nous.

Se reconnecter à son intuition

Se reconnecter à son intuition

« Ah si seulement j’avais écouté ma petite musique intérieure… »

Combien de fois vous êtes vous dit que vous auriez dû suivre cette voix, qui vous alertait, ou au contraire vous encourageait à suivre un chemin plutôt qu’un autre ?

Rassurez-vous, loin de moi l’idée de vous parler d’art divinatoire dans cet article !

Ni sixième sens magique, ni don, l’intuition se rapproche plus d’une forme d’intelligence puisant dans notre banque de données interne, une aptitude qui se travaille.

Les neurosciences l’ont prouvé : le cerveau engrange des quantités de données considérables sans transiter par le prisme de la conscience.

Ainsi, nous passons à côté d’informations capitales pour interagir avec notre environnement de manière optimale.

L’intuition, c’est cette capacité universelle, que nous avons tous, d’accéder à de l’information et de trouver la solution, sans passer par le raisonnement : quelque chose dont on a connaissance, mais sans trop comprendre comment.

Avec l’intuition, le cerveau droit (zone de la créativité et de l’émotion) est désormais beaucoup plus sollicité. En mettant en veille notre rationalité (tout en la conservant en parallèle) pour nous ouvrir à autre chose, on peut faire appel à la totalité de notre personne, avec toutes ses formes d’intelligence. Même Einstein l’a dit !


“ Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle.

Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. ”

Albert Einstein


1/ L’intuition : ses atouts au sein de l’entreprise

Si le sujet, qui relève du domaine du sensoriel et de l’émotionnel, reste encore tabou dans un monde largement guidé par la performance commerciale et le chiffre, l’intérêt pour l’intelligence intuitive se développe aujourd’hui au sein des entreprises.

Remarque : si les vieux schémas réservent encore la capacité intuitive aux femmes, des études démontrent que les deux sexes sont dotés à égalité de ce super pouvoir trop souvent négligé.

Pour peu que l’on veuille bien se pencher un peu plus sur son potentiel intuitif, on découvre qu’il revêt de précieux avantages.

En voici quelques uns, mais la liste n’est pas exhaustive, tant l’intelligence de l’inconscient ouvre le champ à de nouvelles perspectives.


Gain d’assurance : développer son intuition et se rendre compte que ça fonctionne, c’est tant pour les managers que les collaborateurs, un gage de confiance en soi et d’assurance, mais aussi le meilleur chemin pour se faire davantage confiance à l’intérieur d’une équipe.


Agilité et innovation : on ose davantage expérimenter des choses, suivre des voies originales. On peut ainsi oser mettre de côté des critères définis par d’autres, ou qui ne sont plus d’actualité.

 
Un bon « radar à loups » : cela peut éviter des déboires et permettre de détecter un loup. Vous savez, le fameux « je ne le sens pas » avant de signer avec un fournisseur ? Faire confiance à son intuition, se reconnecter à elle, c’est aussi éviter le « je savais bien que quelque chose clochait, j’aurais dû m’écouter ».


Aide au recentrage : cela permet aussi de se recentrer à des moments clés. Quand une situation s’enlise, quand trop d’indicateurs se contredisent ou d’options s’offrent à nous, il est essentiel de sortir la tête du guidon et évaluer l’ensemble au filtre de ce qui se passe pour soi. Cela donne des indices forts pour savoir quand arrêter et quand persévérer.


Meilleur ciblage de l’essentiel : c’est un gain de temps et une énergie mobilisée sur ce qui fait sens. Sentir ce qui est juste permet de déterminer son axe, ses valeurs, ce en quoi on croit, et ce qui ne convient pas. Cela permet de laisser partir ce qui n’a plus lieu d’être pour faire de la place à autre chose.

“ L’intuition est à la connaissance ce que la canne blanche est à l’aveugle. ”

Jérôme Touzalin


2/ L’intuition – Application au rôle de manager

Dans un contexte où il doit redoubler d’efficacité, alors qu’il a de nombreuses décisions à prendre en un minimum de temps, le manager en appelle bien souvent à son instinct, en appui d’éléments plus factuels, y compris pour des choix hautement stratégiques.

Alors pourquoi ne pas envisager l’intuition comme une boussole intérieure ? Un outil de guidage dans la prise de décisions, une aide à naturellement ressentir quand quelque chose ne va pas au sein d’une équipe ?

En vous autorisant à écouter un peu plus vos intuitions sensorielles et émotionnelles, vous pourriez accéder à des clés fort utiles pour votre mission de manager :


prendre des décisions éclairées (toujours en complément de l’analyse raisonnée) donne au dirigeant un point de vue supplémentaire très intéressant ;

 
développer la perception intuitive d’une personne : cela peut servir en entretien (d’embauche, de performance, lors d’un bilan de compétences ou de carrière), mais également dans le cadre du coaching d’un collaborateur et, d’une manière générale, dans la conduite de projets impliquant des acteurs divers ;


ressentir les potentiels humains possibles : une compétence majeure dans la conduite du changement, dans la vision d’un projet, dans la transmission des objectifs, dans l’évaluation des alternatives pour choisir la meilleure direction ;

  
• envisager autrement le potentiel d’un concept : sentir la puissance d’une innovation produit, trouver un axe prometteur dans le cadre de la recherche, éveiller la créativité, anticiper les tendances en marketing opérationnel, ou en communication.

 
De manière plus générale, la représentation intuitive de soi nous donne des informations précises sur notre identité profonde : si nous y prêtons attention, nous pouvons sentir quelles peuvent être nos stratégies de progrès ou de changement, et repérer nos croyances potentialisantes ou limitantes.

“ La vie m’a appris que si on ne suit pas son intuition, que si notre intuition dit quelque chose que l’on refuse d’écouter, alors on part forcément dans la mauvaise direction. ”

Jeff Koons

3/ Les limites de l’intuition

L’intuition est toujours juste. Si l’on s’est trompé, c’est probablement parce qu’il ne s’agissait pas d’une intuition, mais de l’expression d’une peur, d’un désir ou d’une œuvre de l’imagination.

C’est toute la difficulté : l’intuition peut être parasitée par des projections, des préjugés ou des peurs, et cela peut brouiller le message…

Travailler sur nos peurs est une étape très utile car, une fois les freins levés, on peut accueillir ses intuitions et choisir de leur faire confiance.

Faire face à nos peurs permet ensuite de libérer l’énergie qui nous amènera à pouvoir nous concentrer sur notre valeur ajoutée, nos forces à activer pour atteindre nos objectifs.

L’hyper-rationalisme

Suivre son intuition, ce n’est pas perdre de vue le principe de réalité, mais sortir de la seule logique d’une situation, et cela est souvent riche d’enseignements. Il ne s’agit pas de renier chiffres et analyses, mais plutôt de savoir se reconnecter à son « gut » comme disent les américains, ce que nous disent nos tripes, nos ressentis propres. C’est de là que naissent parfois les coups de génie. 


Le manque de confiance et la négativité

– Si l’on croit que seuls les haut-placés dans la hiérarchie peuvent avoir les bonnes idées, on se trompe. Chacun peut apporter un nouveau regard et des idées de génie à condition de se faire confiance.

Ne pas regarder le potentiel d’une situation mais seulement les contraintes qui l’encadrent nous enferme dans une spirale de négativité et ne favorise pas l’émergence d’intuitions créatrices.

NB : On note d’ailleurs que, souvent, les personnes particulièrement intuitives ont tendance à aller à l’essentiel en simplifiant les choses. Elles ne s’engluent pas dans les détails car elles savent au fond d’elles qu’elles suivent le bon chemin, elles ne sont plus entravées par le doute.


4/ Comment exercer et consolider son intuition ?

On distingue deux compétences liées à l’intelligence intuitive :

la conscience de soi (une connaissance objective de ses forces comme de ses faiblesses, une capacité à comprendre et gérer ses émotions et un bon potentiel d’introspection) ;

la conscience des autres (faire preuve d’empathie, comprendre les signaux, décrypter le langage corporel, etc.).

Comme l’intelligence rationnelle, l’intelligence intuitive se travaille, s’exerce pour se développer. Pas dans les livres, mais plutôt en apprenant à s’écouter.

Ces quelques clés devraient vous aider à démarrer sur le chemin de l’intelligence intuitive.

  • Écoutez-vous un peu plus : si tout votre être vous crie d’agir d’une certaine façon, il y a de fortes chances qu’elle vous indique la bonne décision à prendre.
  • Mettez vos sens en éveil : ouvrez grand vos yeux, vos oreilles, prenez conscience tout ce que vous touchez, goûtez. Cela enrichira la banque de données dans laquelle votre intuition puisera pour trouver les solutions.
  • Apprenez à vous faire confiance : abandonnez la rationalisation systématique de chacune de vos décisions. Laissez-vous guider par votre instinct et retrouvez la confiance en votre petite voix intérieure. Progressivement, vous vous apercevrez que vous prenez les bonnes décisions et ferez naturellement plus confiance à cette nouvelle compétence qu’est votre intelligence intuitive.

Comment, au travers d’exercices simples, développer ces deux axes de compétences et ainsi fiabiliser son intuition ?


Je vous conseille de vous exercer d’abord sur de petites choses :

Brainstormings créatifs

En tant que manager, on peut, sur certains projets, lancer cette approche par des brainstormings créatifs, où on laisse à la porte les idées préconçues et on fait des propositions sans filtre.

Même si ce sont au départ sur des « petites » décisions, on insuffle dans l’équipe un vent d’innovation, d’ouverture et d’unité, d’où peuvent émerger des concepts différenciants. 

Pauses introspectives

Entretenez la relation avec votre guide intérieur : une fois par semaine, faites une pause d’introspection et de méditation consciente.

Grâce aux techniques de respiration (sophrologie), vous vous reconnectez à votre corps, à vos émotions.

Des exercices de méditation invitent le mental à lâcher prise et laisser place à des ressentis plus intérieurs, pour permettre à terme de libérer sa créativité et bien d’autres potentiels sous-jacents.

Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition.

L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir.

Le reste est secondaire. ”

Steve Jobs


Face à la confusion de nos vies bousculées, se reconnecter à son intuition profonde peut être une boussole précieuse, une invitation à plus d’autonomie et une opportunité de modeler son quotidien au plus près de ses besoins, de ses envies et de ses compétences.

Vous souhaitez discuter d’un projet ? Rencontrez des difficultés sur une thématique managériale ou commerciale ? Contactez-nous ici ou sur LinkedIn.

L’intelligence relationnelle au service de la performance commerciale

L’intelligence relationnelle au service de la performance commerciale

D’après une étude menée par LinkedIn Learning, le service de formation en ligne de LinkedIn, les entreprises sont de plus en plus à la recherche de « savoir-être », ou autrement dit des compétences de type « soft skills ». Parmi celles-ci l’on retrouve l’intelligence relationnelle… En effet, combien de fois avez-vous entendu qu’un vendeur n’a pas deux fois l’occasion de faire une bonne première impression ? C’est en effet dans les tout premiers instants qu’un prospect va se faire une idée de la qualité de la relation engagée avec le commercial. Bien avant un argumentaire, simplement sur le ressenti émotionnel et la communication non verbale. Tour d’horizon sur une autre forme d’intelligence qui pourrait tout changer…

L’intelligence relationnelle, qu’est-ce que c’est ?

L’intelligence relationnelle recouvre un éventail de compétences humaines qui nous permettent de vivre nos relations interpersonnelles de façon harmonieuse, constructive et durable. Clé de voûte de l’intelligence relationnelle, l’intelligence émotionnelle fait, comme son nom l’indique, appel à nos émotions : elles sont les sources d’informations essentielles à notre reconnaissance et notre prise en compte des besoins des personnes avec lesquelles nous entrons en relation.

Elle nous encourage à développer un sens du contact utile pour interagir avec nos collègues, les clients ou les fournisseurs, en respectant à la fois leurs besoins et les nôtres. Elle est également liée à l’intelligence sociale, qui nous permet de prendre en compte les besoins d’une communauté ou d’un ensemble de personnes au-delà de notre premier cercle. 

En ce sens, pour être « digne de confiance » aux yeux du client, le vendeur va développer les signes qui inspirent une croyance en sa fiabilité, son intégrité et son honnêteté. Le client compte sur le vendeur pour que celui-ci agisse dans son intérêt à long terme et qu’il tienne ses promesses. La mise en place de ces signes va se faire grâce aux 3 piliers essentiels de l’intelligence relationnelle : 

  • La sphère Émotionnelle : comment gérons-nous nos propres émotions et celles de l’autre ?
  • La sphère Cognitive :  la pensée, la réflexion, l’intention, 
  • La sphère de l’Action : l’engagement, la décision, la communication, l’action,

Les rôles, les intentions et les actions de chacun doivent s’articuler avec ceux des autres pour que la bonne relation soit possible : c’est comme une danse ! Des compétences transverses sont donc requises pour donner une image positive et inspirer confiance. Elles sont souvent déjà présentes, mais elles se travaillent, s’affinent, ou se confortent. Ainsi, pour développer son intelligence émotionnelle et son empathie, plusieurs éléments sont à prendre en compte :

L’observation et l’écoute

Les 5 sens sont rois : tous les signes, vocaux, physiques ou verbaux sont à considérer. En étant ouverts à l’autre, dans l’accueil de ce qu’il exprime, consciemment ou non, nous recevons des informations précieuses pour la suite de l’entretien. On ne le dira jamais assez : l’écoute active avec la volonté authentique de capter les informations est capitale. Si nous passons en force pour placer nos arguments ou répondre, sans avoir entendu ni vu LE signe bloquant, l’entretien risque de tourner court.

L’analyse et le ressenti 

Quand un vendeur est compétent pour détecter les besoins exprimés et sous-jacents, il a un coup d’avance sur son prospect. On peut muscler cette compétence en analysant systématiquement a posteriori ses entretiens.

Les actions et les propositions 

Elles doivent prendre en compte l’intérêt de l’autre partie. Quelle posture va entrer en résonance avec la personnalité de notre interlocuteur ? Jetons un œil à l’article consacré au SONCAS dans lequel sont rassemblés les bénéfices rattachés aux besoins.  

« It takes 20 years to build a reputation and five minutes to ruin it. » Warren Buffet 

Boostons notre intelligence relationnelle !

Développer notre sens du contact pour vendre.

C’est en parlant le même langage que mon interlocuteur que nous pouvons entrer dans une relation privilégiée avec lui. En ne faisant pas cet effort d’adaptation, il n’a aucune raison de rester en relation avec nous. Alors que si nous développons notre sens du contact pour être en harmonie avec lui, la relation sera plus fluide et plus productive.

Il n’existe pas de baguette magique !

Non, pas de méthode miracle à suivre scrupuleusement pour améliorer ces soft skills, mais plutôt de l’entraînement au quotidien : 

  • Se connaître soi-même (modes de fonctionnement, déclencheurs émotionnels…), 
  • Suivre des formations (type DISC) pour mettre en lumière ses propensions naturelles, ses facilités,
  • Apprendre à repérer les styles de vos interlocuteurs. Connaître son client (notamment grâce à l’Intelligence Artificielle et autres données), 
  • Susciter la confiance (posture, congruence, authenticité, préparation…), 
  • Tenir compte des rapports de force, jeux de pouvoirs (connaissance de l’environnement et des règles non écrites, qui décide, qui influence…),
  • Travailler l’ouverture relationnelle, l’assertivité,
  • Construire avec l’autre, et pas contre lui…

 Commençons par être en bonne relation avec nous-mêmes !

Si nous ne prenons pas en compte nos propres besoins, il y a fort à parier que nous allons entrer en contact avec les autres avec de l’appréhension, la relation commerciale sera alors mal engagée !  Si, au contraire, nous identifions ce dont nous avons besoin et ce sur quoi nous sommes prêts à faire des concessions, une grosse partie du travail est fait. Nous avons alors les cartes en mains pour collaborer sereinement avec les autres, et construire avec eux pour un bénéfice mutuel.

« Connais-toi toi-même ! » Socrate

Humilité et honnêteté

S’il y a bien une posture à adopter pour progresser rapidement dans le domaine de l’intelligence relationnelle, c’est bien celle de l’humilité et de l’honnêteté émotionnelle. Si on se place en observateur de ses propres comportements, sommes-nous capables d’apprécier ceux qui sont plus ou moins efficaces ? Comment évaluons-nous notre relation à l’autre ? Sommes-nous capables d’entendre les retours de nos interlocuteurs ?

Exercez-vous ! 

Autorisez-vous à faire des tentatives et à vous tromper. Vous aurez de grandes satisfactions à vous voir progresser dans les yeux des autres ensuite ! Cela peut sembler complexe au premier abord, mais c’est plus simple qu’il n’y paraît : ne vous privez pas de l’accompagnement de professionnels pour avancer plus vite sur le chemin de l’intelligence relationnelle. Vous saurez alors mettre en œuvre de nouvelles compétences commerciales, et adopter les attitudes les plus appropriées aux différents contextes rencontrés.

Vous souhaitez faire un bilan ? Améliorer votre performance commerciale ?

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Développement des soft skills de vos collaborateurs, votre priorité pour 2020 ?

Développement des soft skills de vos collaborateurs, votre priorité pour 2020 ?

Vous l’aurez probablement remarqué, à l’heure de la transformation digitale, l’humain est plus que jamais au centre de la relation commerciale. D’un autre côté, le métier de manager a lui aussi bien évolué. Comment conduire ces évolutions ? Est-il possible de transformer la contrainte de ce changement en opportunité ? Et si les soft skills étaient la solution ? À l’heure où presque 90% des salariés jugent les soft skills très importantes, et 96% côté recruteurs, dans une enquête Regions Job… ne serait-il pas temps de s’interroger sur les vendeurs et managers de 2020 ? 

Une « reprogrammation » orientée « soft skills » des compétences

Si en termes de soft skills, une reprogrammation est à faire, elle doit être envisagée aux niveaux collectif et individuel. Pour rappel, les soft skills sont les aptitudes personnelles et les savoirs comportementaux démontrant un haut degré d’intelligence émotionnelle. 

Associée à un accompagnement au changement, l’Intelligence Artificielle peut alors se révéler être un précieux outil au service de la montée en compétence des collaborateurs. Voyons comment, grâce à une méthode unique et révolutionnaire : Comscope ! Le principe de Comscope c’est : se regarder en face sans complaisance… mais avec bienveillance ! En effet, nous pourrions suivre toutes les formations en développement commercial de la terre, si l’on ne met pas notre comportement à l’épreuve de la réalité du terrain, la progression sera poussive.

Le cerveau étant rattaché aux émotions, l’homme a tendance à se forger une vision du monde qui l’entoure en fonction des croyances qu’il s’est forgées au fur et à mesure des expériences vécues. Et ces croyances peuvent se révéler limitantes pour notre épanouissement.

Pour progresser de manière tangible et s’approprier de nouveaux réflexes, il est essentiel de se confronter à ce que nous sommes vraiment. Mettre en miroir notre comportement de vendeur et les réactions émotionnelles que suscite chaque situation : voilà ce qui nous permet d’aller plus loin dans l’analyse et d’apporter plus rapidement les correctifs nécessaires. Pour cela, nous devons sans cesse nous mettre dans une situation d’apprentissage : apprendre à apprendre, c’est la clé !

La méthode Comscope

 Vis ma vie de chargé de clientèle 3.0

Les enfants, quand ils jouent, font « comme si » : ils endossent un rôle sans se demander s’ils en sont capables ou non. À l’âge adulte, ce n’est pas la même histoire : nous nous posons beaucoup de questions lorsque nous devons développer de nouvelles compétences. Et ce questionnement peut même s’avérer bloquant. 

L’intelligence artificielle de Comscope permet d’analyser les résultats de simulations d’entretiens de vente et de management filmés. À la différence des jeux de rôles traditionnels, la prestation du commercial ne sera pas disséquée via le filtre du formateur ou celui de ses pairs. 

Avec Comscope, point de situations qui mettent souvent le participant mal à l’aise et qui, en plus, le privent d’une réelle appropriation de la marge de progression possible chez lui.

Le jeu de rôle met l’apprenant au centre de son propre processus d’apprentissage, en lui permettant de s’exercer et d’exercer le droit de se tromper. Dans cette méthode de pédagogie active, le formateur joue un rôle de facilitateur d’apprentissage plutôt que celui de pourvoyeur de connaissances. 

Technique ou relationnel : tout se mesure ! 

Ce que l’on reproche à l’analyse des compétences des commerciaux à travers le prisme des « soft skills », c’est bien souvent de ne pas pouvoir restituer de résultats tangibles de mesures.

Aujourd’hui, un outil comme Comscope permet de dresser un tableau de bord extrêmement complet de chacune des secondes de l’entretien, aussi bien sur le plan technique qu’émotionnel.

En termes de profil, cela donne : 

  • les soft skills de prédilection – les plus développées, les plus simples à activer en situation ; 
  • les soft skills « en puissance » – celles qui, avec quelques efforts, pourront être utilisées dans un contexte habituellement délicat ;
  • et pour finir, les soft skills « à travailler » — celles qui vont demander des efforts importants et dont la marge de progression est importante. 

L’idée n’est pas juste de dresser une liste des compétences. L’objectif est d’identifier celles à développer dans l’idée de les intégrer de manière opérationnelle à la routine des collaborateurs et des entreprises. L’outil Comscope peut d’autant plus proposer un ROI mesurable en plus des véritables clés de progression et un tableau de bord précis du pilotage de l’évolution du participant qu’il apporte. Il contribue ainsi à la prise de conscience rapide des participants grâce à son identification des points forts et des points faibles et de ses préconisations d’objectifs pour mettre à niveau ses compétences. 

Il permet de se repositionner dans son travail, d’apprendre de ses erreurs, de cultiver sa capacité de rebond, dans une atmosphère de confiance et d’échanges transparents. Chacun de nous peut être acteur de sa propre transformation. Il ne s’agit pas de s’autorévolutionner en quelques jours. Se focaliser sur certaines soft skills peut suffire à engendrer de grands changements positifs. Il faut juste se lancer dans le changement sans en avoir peur.

Naturellement, cela implique une bonne part d’humilité, aussi bien pour les entreprises que pour les collaborateurs : innovation, communication, collaboration, autant de notions qui se travaillent ! Alors quoi de mieux que de se poser régulièrement la question : « Que peut m’apprendre cette situation, comment puis-je progresser grâce à cette personne ? ». 

« Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l’ancien. » (Dan Millman – Le Guerrier pacifique)

Vous l’aurez compris, il s’agit d’accroître nos capacités d’écoute et notre curiosité, petit à petit, pour à terme disposer d’une mosaïque de compétences personnelles, modulables et modelables. C’est la meilleure manière de se préparer à un avenir nécessitant de grandes facultés d’adaptation.

Une ambition pouvant se réaliser grâce à l’usage de cet outil révolutionnaire.

Du junior au senior : la collaboration des générations

Du junior au senior : la collaboration des générations

Une organisation d’entreprise peut aujourd’hui amener à faire cotravailler jusqu’à 4 générations de salariés. Une véritable relation intergénérationnelle peut alors s’installer au sein d’une société.

Même si ce phénomène n’est pas nouveau, les générations actuelles, issues de contextes sociétaux et éducatifs quelquefois très éloignés, ont une vision bien différente de notions aussi essentielles que l’espace de travail, le rapport au temps, la hiérarchie, la reconnaissance…

Quelles sont alors les solutions qui permettent de favoriser une meilleure relation entre générations, pour mieux vivre ensemble ? Comment favoriser le lien social, la solidarité et l’entraide entre les plus jeunes et les personnes âgées au sein d’une entreprise ? On vous dit tout.

1. Pourquoi opposer les seniors aux juniors au sein d’une entreprise ?

Quand on évoque les jeunes et les anciens en entreprise, on a vite fait de basculer dans la mise en opposition des générations en les caricaturant à l’extrême : « Les jeunes sont tous des geeks rebelles », « Les vieux ne pensent qu’à la performance et à la méritocratie ».

Cataloguer les personnes en fonction de leur âge, les mettre dans des cases, conforte l’écart dans la vision du rapport au travail, et accentue les conflits entre les anciens et les jeunes recrues au sein de l’entreprise.

Certes, des différences importantes existent entre les générations, mais les stéréotypes et la stigmatisation des uns ou des autres ne sont bons pour personne, et certainement pas pour l’activité de l’entreprise.

En revanche, ces différences peuvent être mises à profit pour faire de l’entreprise un espace inclusif de collaboration intergénérationnelle heureuse pour un objectif commun.

2. Les générations X, Y, Z, et les baby-boomers

Le manager d’aujourd’hui peut avoir à gérer une équipe constituée :

  • De la génération Z, c’est-à-dire de personnes âgées de 15 à 25 ans (nées à partir de 1994),
  • De la génération Y (personnes nées entre 1978 et 1994), âgées de 25 à 41 ans,
  • De la génération X (personnes nées entre 1960 et 1978), âgées de 42 à 61 ans,
  • Des derniers baby-boomers (nées entre 1945 et 1960), âgées de 59 à 74 ans.

Ultra-connectée, la génération Z ne voit pas le travail comme un lieu physique ou un temps défini, mais a une forte appétence pour les espaces de coworking et autres tiers-lieux où le collaboratif est mis en avant. Elle n’a pas peur de se tromper, ni de changer fréquemment d’entreprise si elle n’y trouve pas son bonheur.

Loin du cliché de geek réfractaire à la hiérarchie, la génération Y est très curieuse, positive et enthousiaste. Elle sait s’adapter et a une forte appétence au développement de projets qui lui permettent d’acquérir de nouvelles compétences. Cette génération peut être très engagée dans son travail si la mission lui laisse de la flexibilité, et qu’elle répond à ses valeurs profondes. En outre, elle a une vision horizontale, transversale et collaborative de l’entreprise. Elle n’hésite pas à apporter des idées nouvelles, souvent à la lumière de solutions digitales.

Ni jeune ni vieille, la génération X est à la croisée des générations. Elle est la plus représentée dans le paysage des entreprises françaises. Très engagés professionnellement, attachés à une hiérarchie verticale, ce sont des travailleurs acharnés qui font toutefois une distinction claire entre la vie personnelle et la vie professionnelle.

Souvent qualifiés de réfractaires au changement, les baby-boomers ont naturellement besoin d’être accompagnés à l’utilisation des nouvelles technologies puisqu’ils n’ont connu que le papier au cours de leur cursus de formation. Sans cela, une certaine frustration (voire un syndrome de l’imposteur) peut naître car ils se sentent à la traîne par rapport aux jeunes, d’autant plus s’ils sont à des postes d’encadrement.

3. L’intergénérationnel : une réelle opportunité de collaboration !

Plus qu’un enjeu de pérennité de l’entreprise, il s’agit bien ici de tirer parti de cette formidable richesse que la diversité des profils de générations peut apporter.

Si ces générations revendiquent des motivations parfois opposées, ces besoins doivent cependant être pris en compte dans leur individualité, et doivent devenir les catalyseurs de nouvelles solutions de collaboration entre les âges, afin que chacun puisse se nourrir des compétences de l’autre, et que tous et toutes puissent travailler ensemble.

Fondé sur le principe du volontariat, le tutorat des seniors vers les plus jeunes est une excellente piste de développement de la bonne collaboration intergénérationnelle. Mais ceci vaut dans l’autre sens aussi !

Si le baby-boomer peut transmettre son expertise, fruit d’une longue expérience, à un jeune en demande de savoir, le digital native peut partager à son tour, avec un aîné, ses compétences en matière de nouvelles technologies et de réseaux sociaux.

Le vécu des seniors doit être mis en avant pour transmettre la bonne dynamique aux jeunes recrues. Inversement, la vision innovante pluri-potentielle des nouveaux arrivants peut permettre aux seniors de continuer à évoluer.

C’est une excellente façon d’inclure et de valoriser toutes les populations. Chacun se sent utile. La cohésion d’équipe et la transversalité des compétences s’en trouvent alors favorisées. La motivation et la performance sont au rendez-vous !

« Sage est la jeunesse qui s’éclaire du vécu de la vieillesse ! »

Mazouz Hacène.

4. Un management fondé sur l’humain

Si l’on sort des stéréotypes, on se rend bien compte que, loin de s’affronter, les jeunes générations et les anciennes ont tout pour se compléter. La mixité générationnelle est un facteur important pour évoluer.

Encore faut-il savoir optimiser le management de ces différentes générations entre elles au sein de l’entreprise.

Pour ce faire il conviendra donc de porter vos efforts sur :

Puis mettre en place les outils adaptés :

  • La création et l’accompagnement d’équipes intergénérationnelles volontaires,
  • Le tutorat à double sens,
  • La formation

C’est en permettant aux différentes générations d’apprendre à évoluer ensemble, qu’elles pourront tirer le meilleur de leurs spécificités, et inventer ainsi un nouveau modèle de collaboration fructueuse.

La nouvelle norme ne pourrait-elle pas d’ailleurs être, à l’avenir, l’échange et le partage de compétences entre les générations ?

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