Le concept de feedback s’est largement démocratisé depuis quelques années, preuve en sont les nombreux articles et ouvrages sur le sujet. Il était donc difficile de ne pas dédier, à minima, un article à cette thématique.
Néanmoins, bien que connu et reconnu, le feedback est encore très peu pratiqué par les managers. Et, quand il l’est, la forme employée n’est pas toujours idéale.
Je le vois au quotidien dans mes accompagnements managériaux : l’exercice reste encore très difficile et il a du mal à s’inscrire dans les routines managériales, faute de temps ou d’envie voire les deux ????
Vous connaissez mon appétence pour la communication interpersonnelle ???? je vais donc commencer cet article par parler de la forme avant du fond. Évidemment, je partagerai ensuite avec vous quelques techniques selon les différents types de feedback.
Plongeons maintenant dans ce sujet passionnant.
Quelle posture pour un bon feedback (et plus largement, une bonne communication ????) ?
Pour lancer ce vaste sujet de la forme, j’ai envie de revenir sur les positions de vie d’Eric Berne, le fondateur de l’analyse transactionnelle.
La position de vie est la vision subjective de notre propre valeur et de celle que nous accordons aux autres. Elle se définit comme l’ensemble des croyances fondamentales qu’une personne a sur elle-même et sur les autres et qu’elle utilise pour ‘’justifier’’, plus ou moins consciemment, ses décisions et ses comportements.
Évidemment, l’attitude de coopération est l’attitude idéale lors d’un feedback (ou plus largement, pour communiquer) : je me respecte et je respecte l’autre, je l’accepte tel qu’il est, j’ai conscience de ma valeur et de celle d’autrui.
Cette notion du respect de qui est l’autre est essentielle : nous sommes tous différents avec une vision du monde qui nous entoure qui nous est propre. Comprendre la vision de l’autre, voire sa ‘’langue’’, nous permet d’être plus efficace dans nos messages et, ainsi, d’éviter les maladresses.
L’erreur la plus commune que nous faisons en communication est de vouloir convaincre l’autre que notre vision est la bonne. Cela se retranscrit par un apport de solution (la nôtre) face au problème rencontré par notre collaborateur (ou tout autre interlocuteur en réalité). En gros, cela peut donner : ‘’dans cette situation, tu devrais adopter ce comportement / cette solution, cela sera plus efficace’’.
Or, vous connaissez la résistance de notre cerveau primitif lorsqu’on lui ‘’impose’’ une façon de faire ? il se met tout naturellement en position de défense pour conserver sa liberté d’action. Cela signifie qu’au mieux, votre collaborateur appliquera un temps (court) votre solution, sans comprendre et sans assurance de pérennité du geste et qu’au pire, il ne changera rien à ce qu’il fait déjà.
Bien entendu, pour comprendre la vision de l’autre (et interagir), il est préférable de maîtriser une composante essentielle de la communication : l’écoute active.
Et l’écoute se fait principalement avec 2 de nos sens : l’ouïe et la vue. J’insiste sur ce dernier car le sens de l’observation est primordial pour capter les non-dits. Pour se référer aux profils DISC, je vous rappelle que le profil Stable (le Vert) en est adepte : de peur des conflits ou désaccords, il exprime peu ses opinions par la parole, en revanche son visage est suffisamment expressif pour vous mettre la puce à l’oreille.
Ainsi, une écoute active vous évitera de tomber dans les pièges communs en communication comme l’interprétation ou la généralisation.
Évidemment, faire preuve d’écoute active signifie également laisser l’autre s’exprimer. J’avoue penser un peu aux profils dont la couleur dominante est le Rouge qui ont tendance à couper leur interlocuteur, considérant que celui-ci prend trop de temps pour exprimer sa vision des choses.
Dans le cadre d’un feedback, il convient donc d’adopter une posture de coopération garantissant le respect de l’autre et de faire preuve d’écoute active. Mais, qu’en est-il du registre de notre communication ? Sur quoi allons-nous la fonder afin de garantir une impartialité de notre discours (qu’il soit positif ou négatif) ?
Marshall B. Rosenberg, le père de la Communication Non Violente (CNV), nous explique qu’il convient d’appuyer nos propos sur les Faits afin d’éviter toute subjectivité. Il nous parle également d’expression de nos Sentiments, un point que nous aborderons dans un autre cadre que celui du feedback. Je vous engage d’ailleurs à lire l’un de ses merveilleux ouvrages ‘’Les mots sont des fenêtres’’.
Se concentrer sur l’aspect factuel des choses permet également de ne pas édulcorer notre discours voire de l’emballer dans un gros paquet cadeau au point de noyer le message initial. Nous gagnons alors en clarté ce qui rend notre message bien plus efficace. Pour ce faire, il nous faut bannir tous les bémols de notre langage, ces mots qui détruisent la valeur de nos propos :
Les bémols de quantité : un peu, un petit peu, assez …
Les bémols de temps : parfois, toujours, jamais, à l’occasion …
Nous retrouvons dans tous ces préceptes les fondamentaux de l’assertivité : avoir la capacité d’exprimer ce que l’on pense (le fond) dans le respect de l’autre (la forme).
Ces bases maintenant posées, penchons-nous sur les différentes formes de feedback.
Plusieurs types de feedback utiles
Comme vous le savez certainement, le mot feedback (un des nombreux anglissimes du monde du travail) signifie ‘’nourrir en retour’’. Il a donc la vertu de faire grandir l’autre, de l’aider à progresser.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne suis pas d’accord pour dire qu’un feedback négatif n’en serait pas un. Mais j’y reviendrai plus tard.
Pour autant, pour que le feedback soit efficace, il faut y mettre l’intention, et la bonne.
L’intention positive
Notre intention, en réalisant un feedback, est donc bien de faire monter en compétence notre collaborateur et d’ancrer, dans la mesure du possible, des gestes efficaces.
Il ne s’agit ni de le blâmer, ni de lui imposer notre vision des choses et notre façon de faire, ni de le braquer. En faisant cela, consciemment ou inconsciemment, vous activerez alors dans le cerveau de votre collaborateur son système nerveux sympathique à savoir sa réponse ‘’fight or flight’’ (combat ou fuite). Face à ce qu’il identifiera comme une menace, son cerveau réduira son activité pour assurer sa survie et ne sera alors plus du tout dans un mood constructif.
Mon conseil : préparez-vous et ancrez votre intention. Que souhaitez-vous obtenir à la fin de cet entretien ? Visualisez comment vous allez vous y prendre, dans le fond et dans la forme, pour transmettre cette intention positive.
Les différents feedbacks
Même si je reviendrai sur le feedback négatif (qui, selon sa forme, peut être un véritable feedback), je vais d’abord me concentrer sur les plus importants :
Le feedback correctif
Je rappelle, avant toute chose, qu’un feedback correctif porte son attention sur une mission réalisée que vous avez observée (et non qu’on vous a reportée).
Je lis beaucoup de critiques sur la fameuse technique du ‘’feedback sandwich’’, critique que je partage … à moitié. L’état d’esprit qu’il véhiculait à l’époque (je t’emballe un truc pourri dans un peu de douceur en espérant que cela passe inaperçu) était bien loin de l’intention positive. Néanmoins, bien employé et, donc, revisité il peut avoir son intérêt.
Je m’explique … avant de provoquer des résistances ????
La façon dont je vois ce type de feedback part du postulat abordé un peu plus haut dans cet article : notre cerveau se met automatiquement en résistance si nous cherchons à lui imposer quelque chose. Il va donc s’agir d’être un peu plus subtil que cela.
C’est pourquoi, la 1ère étape d’un feedback correctif est de comprendre comment votre collaborateur analyse la situation. Pour ce faire, il s’agit de lui poser les bonnes questions pour lui permettre de pratiquer par lui-même son bilan et ce, avant même que vous lui partagiez votre vision.
Votre objectif est alors de lui faire prendre conscience, au travers de vos questions, des bons gestes et de ceux à améliorer. Le plus dur pour les managers à cette étape est de ne pas donner son avis, sa vision voire de ne pas influencer les réponses du collaborateur au travers de questions induites. 99% des managers que j’accompagne en formation managériale tombent dans le piège.
Une question que j’affectionne tout particulièrement : ‘’si tu avais l’occasion de remonter le temps que changerais-tu ?’’
Une fois cette étape réalisée et la prise de conscience du collaborateur faite, vous pouvez alors énoncer les points positifs que vous avez constatés. Il s’agit de valoriser les bonnes pratiques et/ou les efforts réalisés ce qui contribue à la reconnaissance nécessaire.
Ensuite, le principe est de coconstruire avec son collaborateur un plan d’actions visant à travailler les points à améliorer et ancrer de nouvelles habitudes.
Enfin, pensez bien à finir ce type d’entretien par une note positive (son QiPM c’est-à-dire ce qu’il y gagne à faire bouger les lignes) afin de laisser partir votre collaborateur dans un mood positif. Je vous rappelle l’importance des dernières minutes d’un entretien qui pose l’empreinte émotionnelle dans laquelle vous souhaitez laisser votre collaborateur.
Cette structure de feedback nécessite de prendre un peu le temps. En mode express, vous pouvez utiliser la méthode C.A.C.A (autant vous dire que quand je dis à mes stagiaires ‘’pensez à faire des C.A.C.A(s) régulièrement’’, ils le retiennent ????) :
‘’Dans ce type de situation, qu’est-ce que tu
Continues
Arrêtes
Commences
Améliores’’
Si vous voulez vous entrainer à préparer et à réaliser des feedbacks correctifs, contactez-nous.
Le feedback positif
Ce que je constate, malheureusement, c’est le peu de formalisme accordé à ces feedbacks voire le peu de temps qui leur est accordé.
Connaissez-vous le ratio Losada ? Marcial Francisco Losada, psychologue chilien et ancien directeur du Centre de recherche avancée (CFAR) à l’université Ann Arbor au Michigan (États-Unis), et sa collègue psychologue Barbara Fredrickson, ont défini le seuil critique de la performance en entreprise à 2,9 paroles positives pour 1 parole négative. En substance, pour maintenir le niveau de motivation de vos collaborateurs, il est nécessaire de respecter ce ratio de 3 feedbacks positifs pour 1 feedback négatif (évidemment, lissé sur l’année et non au sein d’un même entretien …).
Tout comme vous ne faites pas de feedback négatif entre 2 portes (enfin, je l’espère ????), il convient de formaliser à minima un feedback positif pour lui donner de la valeur :
‘’Quand tu fais ça dans cette situation, cela fonctionne. Félicitations pour ça, continue’’
La reconnaissance est un des leviers de motivation les plus répandu, il est nécessaire de la nourrir régulièrement afin de conserver l’engagement de vos collaborateurs. Et évitez le ‘’ils sont payés pour ça, je ne vais pas en plus les féliciter’’ (spécial dédicace aux profil DISC Rouge et/ou Bleu ????).
Le feedback négatif
Certains de mes collègues s’accordent à dire que les feedbacks négatifs ne sont pas des feedbacks car ils ne nourrissent pas le collaborateur concerné. Je reste mitigée sur ce point. En effet, je reste persuadée que le feedback négatif, au-delà d’être un signe de reconnaissance (je m’intéresse suffisamment à toi pour vouloir que tu reviennes dans le cadre), a pour objectif d’accompagner nos collaborateurs dans la ‘’bonne’’ direction et de lui permettre de restaurer (et donc de grandir) un comportement.
Pour ce faire, je m’inspire de la méthode de Marshall B.Rosenberg cité plus haut, tout en ajustant un peu afin de prendre en considération les avancées neuroscientifiques.
Je parle de la méthode du D.E.S.C que ce psychologue américain a largement démocratisé :
Description des faits qui nous amènent à souligner une sortie de cadre
Expression de son ressenti face à la situation (celui du manager) et de l’impact qu’a eu la situation sur l’environnement. J’adapte beaucoup cette étape au profil DISC du collaborateur afin d’énoncer un impact qui fait sens pour lui et, donc, qui le fera plus facilement réagir.
Élaboration de la Solution pour remédier à la situation. Selon le fait reproché et le profil DISC de votre collaborateur, vous pouvez choisir de le coconstruire ou de l’imposer. Il est essentiel, à ce stade, d’énoncer les conséquences si ce plan d’actions n’est pas mis en œuvre.
Conclure afin de s’assurer de l’engagement du collaborateur et rappel de son QiPM (Quel Intérêt Pour Moi).
Si vous voulez vous entrainer à préparer et à réaliser des feedbacks négatifs avec assertivité, contactez-nous.
Les pièges du feedback
Quel que soit le type de feedback réalisé, il y a quelques pièges à éviter :
Oublier de poser le cadre
Il m’est arrivé à plusieurs reprises lors de mes accompagnements au feedback de m’apercevoir qu’un cadre initial n’avait pas été posé clairement. Difficile de ‘’recadrer’’ dans ce cas, n’est-ce pas ?
Quand on sait qu’un des leviers universels de la motivation est la clarté et que 2 profils DISC sur 4 peuvent s’angoisser si leur cadre de travail n’est pas clair, cela mérite de prendre un peu de temps pour ce faire.
Imposer sa propre vision de choses
Il s’avère que nous ne sommes pas aussi fiables que nous le pensons lorsqu’il s’agit d’évaluer la performance de ses collaborateurs notamment en termes de neutralité et d’objectivité. Un biais cognitif connu sous le nom de l’effet idiosyncratique de l’évaluateur nous influence au point de teinter notre évaluation de la performance de l’autre par nos propres connaissances et définition de l’excellence dans la tâche analysée.
Ce phénomène est largement expliqué dans le célèbre ouvrage ‘’Nine lies about work’’ de Marcus Buckingham et Ashley Goodall. Vous en retrouverez un résumé au sein de l’article paru dans le magazine HBR intitulé The Feedback Fallacy.
Pour contrer ce biais, évitez de chercher à donner des conseils à vos collaborateurs (vous savez, le fameux ‘’moi je ferai/fais comme ça à ta place’’ et privilégiez les questions qui visent à faire réfléchir vos collaborateurs du type ‘’Comment pourrait-on mieux gérer … ?’’ ou ‘’Qu’est ce qui pourrait accroître … ?’’
S’acharner sur les ‘’points faibles’’
Rappelez-vous les mécanismes primitifs de notre cerveau … et, on sait grâce aux nombreuses recherches, que ce dernier ressent le besoin de se protéger face à la critique. Les mécanismes de protection sont simples, ils passent soit par la fuite soit par la défense, ce qui n’aide absolument pas le cerveau à apprendre.
Il est donc bien plus efficace de faire grandir ses collaborateurs sur leurs domaines de compétences (nos points forts). En prêtant attention à ce qui fonctionne et en cherchant à les cultiver davantage, on pousse nos collaborateurs à se dépasser dans un contexte propice à la qualité de vie au travail (QVT).
De notre zone de confort tout simplement. Quoi de plus facile que de se laisser embarquer par nos (mauvaises) habitudes, nos croyances, nos biais … et réagir sous le coup de l’émotion face à une situation que notre cerveau considère inconfortable ? et, ainsi, emprunter le même chemin qui nous emmènera au même endroit, et peut-être pas le meilleur.
Prendre un peu de recul et ne pas réagir à chaud reste LE conseil que je vous donnerais pour finir cet article.
Vous voulez vous entraîner ou entrainer vos équipes à faire de meilleurs feedbacks ? Contactez-nous.
Faites-vous partie des adeptes des bonnes résolutions de la nouvelle année ? Je vous avoue que je l’ai été longtemps puis j’ai fini par laisser tomber en réalisant que je les avais déjà zappé au bout de quelques semaines. Je me réfugiais derrière le rush du quotidien et ses diverses (et nombreuses) urgences qui pointaient le bout de leur nez chaque jour ????…
Aujourd’hui j’ai compris ce qui clochait dans ces fameuses résolutions : elles n’étaient ni formulées ni préparées de manière que mon cerveau les comprenne et les assimile.
Je vous propose donc, dans cet article, de partager avec vous quelques, mais non moins essentiels, principes de neurosciences pour mieux faire intégrer à votre cerveau les rituels du Manager 4.0 (celui qui adopte un management collaboratif).
Oh mon beau cerveau, comment fonctionnes-tu ?
Vous l’avez compris, ce sujet me passionne et ce, pour de nombreuses raisons. La curiosité évidemment mais, surtout, pour des questions d’efficacité (mon profil DISC sans doute ????). Car comprendre les mécanismes du cerveau humain nous permet de gagner en efficacité (et donc en temps) dans nos interactions avec notre entourage, dans l’atteinte de nos propres objectifs ou dans notre force de persuasion pour engager nos collaborateurs.
Et, même si ce sujet est tellement vaste que je pourrais en parler des heures, l’objectif de cet article est de vous partager quelques clés pour vous assurer de bien tenir vos engagements 2024 jusqu’au 31 décembre. Ces clés font d’ailleurs partie de celles que nous distillons au cours de nos accompagnements et ce, quelle que soit la thématique de ces derniers : management, vente ou intelligence relationnelle.
2 systèmes qui cohabitent
Il est coutume de parler d’hémisphère droit et d’hémisphère gauche ce qui, d’un point de vue physique, est parfaitement juste. Cependant, d’un point de vue mécanisme il est plus correct de parler d’un avant et d’un arrière. Cette vision se rapproche d’ailleurs des travaux de Daniel KAHNEMAN, prix Nobel d’économie en 2011 pour ses travaux relatés dans son célèbre ouvrage ‘’Système 1, Système 2’’.
À l’arrière, se situe la partie de notre cerveau la plus ancienne (500 millions d’années quand même …) : le cerveau dit primitif dont l’unique fonction est d’assurer notre survie. Ce dernier est couplé avec la partie limbique, siège de nos émotions et de la mémoire.
À l’avant, se situe la partie la plus récente (‘’seulement’’ 10 millions d’années) : le néo cortex.
Sciemment, j’éviterais d’aller plus en profondeur avec la notion de lobes et de neurotransmetteurs mais, si vous êtes intéressés, je vous engage à lire ‘’Un cerveau à 100%’’ du Dr Eric Braverman. Vous y puiserez de nombreux conseils pour entretenir toute la puissance de votre cerveau.
La partie limbique (qui représente 80% de la masse de notre cerveau) est la clé USB de nos apprentissages, nos émotions, nos motivations … qui sontissus de nos connaissances, notre histoire, nos croyances etc. Ces derniers se formalisent sous la forme de cartes mentales qui s’enrichissent au fil des années et qui nous permettent d’agir en mode automatique plus de 96% de notre temps. La plupart de nos décisions (et quand on sait que plus de 80 000 pensées nous traversent chaque jour, imaginez le nombre de décisions … ) sont donc impulsées par l’arrière de notre cerveau qui est alors en mode ultra confort : je connais, je sais faire, pas de danger.
Tous ces acquis nous permettent donc d’être ultra rapide dans notre prise de décision (11 secondes d’après les neuroscientifiques). D’ailleurs on sait aujourd’hui que cette partie du cerveau fonctionne 200 fois plus vite que le néo cortex. Normal, il pioche dans notre mémoire et s’appuie sur l’existant.
Mais, que se passe-t-il quand une situation est inédite ? Et, surtout, quelle partie de notre cerveau traite la nouveauté, le complexe, les choix … tout ce que le cerveau limbique n’aime pas (et ne sait pas) faire ?
Le néo cortex justement. Cette zone d’exploration consciente adore la nouveauté et a une grande capacité à trouver des alternatives à ces fameuses situations inconnues. Et, soyons réalistes, au regard du monde VICA dans lequel nous vivons aujourd’hui, ces situations sont de plus en plus fréquentes. Cette capacité d’intelligence adaptative nous est donc fondamentale pour prendre du recul, nuancer et réfléchir à ce que nous ne connaissons pas encore.
Imaginez ce conflit fréquent dans notre tête entre l’arrière de notre cerveau qui dégaine plus vite que son ombre pour s’assurer confort et sécurité (mais pour faire toujours plus de la même chose) et l’avant qui veut prendre le temps d’analyser, réfléchir, développer …
Alors, certes, dans la vie courante, il est nécessaire de faire appel à ce qu’on connait déjà pour être efficace et rapide mais, dans nos journées, il y a plein de situations nouvelles et auxquelles il faut s’adapter. Une bascule pas toujours évidente …
Un circuit décisionnel régi par des règles
Vous me direz, tout cela est passionnant (enfin moi, c’est ce que je me dis ????) mais c’est quoi le lien avec le fait de gagner en efficacité dans nos objectifs et, plus précisément, dans nos bonnes résolutions de rituels managériaux ?
J’y viens justement …
Vous l’avez compris, notre cerveau limbique aime le confort : prendre des décisions simples et rapides qu’il va cartographier pour les passer en mode automatique afin de consommer le moins d’énergie possible (de là à dire que cette partie du cerveau est un peu feignante, il n’y a qu’un pas). En substance, nous avons 11 secondes pour le convaincre. Au-delà, le sablier de notre ordinateur central va mouliner des heures sans être capable de se mobiliser, le tout harcelé par le néo cortex qui, arrivant après la bataille, va trépigner pour récupérer le sujet (la naissance du fameux stress négatif).
Alors, simplifions la tâche de notre cerveau limbique en lui livrant les informations de départ sous la forme la plus appropriée à leur traitement.
Voyons donc les 3 règles les plus importantes (il y en a, en réalité, un peu plus) à suivre pour accélérer la prise de décision, c’est-à-dire la laisser sous la tutelle de notre cerveau limbique. Ces règles sont évidemment valables pour vous, lorsque vous souhaitez vous mobiliser, mais également pour toute personne que vous souhaitez engager dans une prise de décision.
Simplifiez le format de votre message
Savez-vous que chaque seconde, notre cerveau reçoit l’équivalent de 10 000 000 bits ? Or, la partie du cerveau qui décide ne peut en gérer que … 60 par secondes. Il va donc chercher à simplifier l’information reçue au maximum car il ne peut pas gérer toute l’information qu’il reçoit.
Votre message doit donc être court, formulé avec des mots simples et, surtout, représenter des actions concrètes.
Si vous dites à votre cerveau ‘’cette année il faut que je fasse plus de feedback à mes collaborateurs’’, il y a peu de chances que les choses bougent versus l’année précédente. En revanche, si vous lui dites ‘’En 2024, je vais faire 1 feedback positif et 1 feedback correctif à chacun de mes collaborateurs 1 fois par trimestre’’, c’est beaucoup plus tangible pour lui.
Seulement, vous me direz ‘’mais si je n’ai pas de carte mentale associée, comment mon mode automatique va-t-il s’activer ?’’
Très bonne question, n’est-ce pas ? ????
Visualisez pour ancrer
Savez-vous que le nerf optique est physiquement connecté au cerveau primitif et lui transmet 25 fois plus d’information que le nerf auditif ?
Concrètement qu’est-ce que cela signifie ? qu’en passant par le visuel nous nous connectons plus rapidement au véritable décideur et, même, que nous ancrons un nouvel automatisme. C’est ce qu’on appelle l’équivalence neurofonctionnelle : faire, ou penser faire, produit une activation cérébrale quasiment identique.
En gros, si nous nous imaginons faire, le cerveau réalise une carte mentale de l’action qui devient sûre et simple car déjà réalisée. Qui dit carte mentale dit alors automatisme.
De nombreuses études ont été réalisées sur le sujet de la visualisation, plus communément appelée préparation mentale dont plus aucun sportif de haut niveau ne se passe aujourd’hui.
Je vous partage celle menée par des chercheurs américains a mis en exergue la puissance du mental dans l’acquisition d’un geste. Ces chercheurs ont recruté 3 groupes de jeunes débutants au basket et les ont entraîné pour un championnat.
Le 1er groupe s’est entraîné chaque jour au tir au panier durant 3 semaines. Le 2ème groupe s’est entraîné une fois par semaine. Le 3ème groupe s’est entraîné chaque jour mentalement à visualiser un lancer de basket. Au bout de 3 semaines, les résultats de l’équipe 1 et de l’équipe 3 étaient similaires, très supérieurs aux résultats de l’équipe 2. En clair, le mental avait réussi à compenser l’absence de production physique.
La leçon est claire : vous voulez ancrer un nouvel automatisme ?
Installez-vous dans un endroit calme, fermez les yeux et visualisez-vous le réaliser en détail. Répétez l’exercice plusieurs fois pour bien charger votre clé USB.
Soyez égoïste
Dur pour les plus altruiste d’entre vous, n’est-ce pas ? seulement votre cerveau primitif est là pour assurer votre survie pas la mienne. C’est vous qu’il protège, pas moi. Je vais même aller un peu plus loin quitte à vous choquer … souvent, lors de mes formations ou mes conférences, les participants me citent l’exemple d’un parent qui fera passer la survie de son enfant avant la sienne. Ils essaient ainsi de me dire que je me trompe et que nous ne sommes pas aussi ‘’égoïstes’’ que ça. Voici ce que je leur réponds : ‘’un parent préfèrera sauver son enfant plutôt que sa propre vie car il lui est impensable de vivre avec la souffrance de cette perte ; il se protège lui-même inconsciemment de cette douleur terrible’’.
Cela étant dit que fait-on de cela ? et bien nous allons nourrir notre cerveau en répondant à sa question fondamentale : Quel Intérêt Pour Moi (QiPM) de faire telle ou telle chose ? Qu’est-ce que j’y gagne ou qu’est-ce que j’évite de perdre ?
En répondant à cette question, vous rassurez votre cerveau sur le fait que ce que vous lui demandez est simple, sans danger et bénéfique pour lui.
Si vous souhaitez entrainer vos équipes à mieux neuro-communiquer, contactez-nous.
Maintenant que vous maîtrisez les fondamentaux du cerveau humain et, plus précisément, les règles pour le passer en mode automatique, voyons quels sont les principaux rituels du Manager 4.0.
Les rituels du Manager d’excellence 4.0
Le management 4.0, vaste sujet … sans revenir sur l’évolution du management depuis le taylorisme (je vous épargne ça ????), les choses ont beaucoup changé depuis 1900. Sans aborder le sujet des nouvelles générations que nous traiterons en profondeur dans un prochain article, nous parlerons aujourd’hui de management collaboratif. Ce dernier repose sur l’interaction et la collaboration des collaborateurs.
Le rôle du Manager est alors de favoriser l’autonomie et la responsabilisation de ses collaborateurs en
créant un climat de confiance au sein de leur équipe,
mettant en place les moyens pour encourager la coopération,
s’assurant d’un climat convivial favorisant la Qualité de Vie au Travail (QVT)
Et transposé en rituels, cela donne quoi me direz-vous ?
Voici ce que je vous propose, à minima, pour vous assurer une traversée 2024 en phase avec les exigences du Manager 4.0.
Un entretien annuel
Plus qu’une revue de performance, l’entretien annuel a 2 objectifs :
réaliser le bilan de l’année passée
fixer les objectifs et les moyens nécessaire pour les atteindre sur l’année à venir
Sans revenir sur ce que nous vous avions déjà partagé dans notre article ‘’Sachez manier l’entretien annuel’’, je complèterais en vous disant que cet entretien est également le bon moyen d’insuffler la dynamique et le cadre de l’année, à condition de la faire en début d’année et non en fin de 1er trimestre comme il m’arrive de le voir dans certaines sociétés.
C’est également l’occasion d’identifier avec vos collaborateurs les compétences clés qu’ils vont pouvoir mettre à profit du groupe et celles qu’ils pourront développer en cette nouvelle année.
Restez vigilant sur 2 points essentiels néanmoins :
pour ‘’juger’’ des compétences, utilisez un référentiel de compétences indiquant celles requises selon le poste avec, si possible, des graduations (débutant, confirmé, expert, par exemple). De plus en plus d’entreprise nous sollicitent pour mettre en place ce type d’outils qui nous sert également, par la suite, à déterminer les parcours de formation les plus adaptés.
Adoptez la stratégie des points forts plutôt que celle des points faibles. Il a été en effet prouvé que chercher à développer les points faibles de ses collaborateurs finissait par avoir un effet sur sa motivation et, donc in fine, dégradait sa performance sur ses points forts à terme.
Bien entendu, un entretien annuel ne se substitue pas à des feedbacks réguliers, il s’en nourrit.
Des feedbacks réguliers
J’ai dit que je n’aborderais pas les nouvelles générations mais quand on connait l’importance des feedbacks pour la génération Z, difficile de passer à côté ????.
Feedback signifie ‘’nourrir en retour’’ c’est-à-dire qu’ils ont vocation à faire grandir vos collaborateurs et ce, qu’ils soient positifs, correctifs ou négatifs. Le principe reste toujours de faire progresser l’autre :
Le feedback positif pour nourrir la confiance en soi
Le feedback correctif pour améliorer ou instaurer un geste
Le feedback négatif pour permettre à l’autre de s’intégrer à nouveau dans le cadre pour en tirer ses effets positifs
Dans l’idéal, tout le monde est autorisé à faire un feedback dès lors qu’il reste constructif et assertif. Peu de Managers que je rencontre osent le demander à leurs collaborateurs et les 360° que nous réalisons provoquent parfois des sueurs froides … à tort.
Ne vous méprenez pas (je dis surtout ça pour les profils DISC dont le Jaune est la couleur dominante ????), je ne parle pas que de faire la fête … d’autant que, pour revenir aux profils DISC, certains profils jugeront cela comme une vraie perte de temps.
Les moments de cohésion sont de tout type et il est d’ailleurs important de varier ‘’les plaisirs’’ :
Célébrer les succès business ou, tout simplement, les grands événements (Noël, la Nouvelle Année, l’été etc). Que ce soit au niveau d’un service ou, plus largement, d’une société, ces moments courts et légers contribuent au sentiment d’appartenance
Organiser des réflexions collectives sur les axes stratégiques ou pour résoudre des problématiques communes qui contribuent à la co-construction et donc à l’appropriation des équipes
À vous de jouer maintenant pour écrire vos objectifs managériaux 2024. J’insiste sur écrire en vous partageant une dernière étude conduite à Harvard entre 1979 et 1989.
En 1979, on a posé aux diplômés du MBA la question suivante : avez-vous fixé des objectifs clairs écrit pour votre avenir et planifier leur accomplissement ?
3 % des diplômés avais écrit et planifier les objectifs
13 % d’entre eux avaient des objectifs mais il ne les avait pas écrits
84 % n’avait pas du tout d’objectifs, à part quitter l’université et profiter de l’été
10 ans plus tard, en 1989, le même sondage a été réalisé dans la même promotion :
13 % des diplômés qui avaient des objectifs, mais sans les avoir écrit, gagnaient en moyenne deux fois plus que les 84 % des étudiants qui ne s’étaient pas du tout fixé d’objectifs
Les 3 % des diplômés qui avaient écrit et planifié des objectifs clairs gagnaient, 10 ans plus tard, 10 fois plus que les 97 % des autres diplômés
Alors ? Vous écrivez ?
Et, si vous voulez aider vos Managers à poser leurs rituels 2024, contactez-nous.
Dans un précédent article, vous avez pu découvrir pourquoi il est si important de cultiver une bonne communication, notamment dans le cadre du travail. Vous savez donc à quel point l’intelligence relationnelle peut impacter positivement votre environnement professionnel et votre progression dans l’entreprise.
Si vous envisagez de développer vos compétences relationnelles, si vous pensez que suivre quelques séances de coaching pourrait être une opportunité pour booster votre carrière, suivez le guide ! Vous pourrez découvrir ici les signes qui révèlent que vous auriez intérêt à vous faire accompagner par un coach pour améliorer vos relations sociales dans l’entreprise et ainsi prendre plus vite du galon.
Avez-vous besoin d’un coaching en communication relationnelle ?
Voici quelques signes qui indiquent que vous pourriez tirer un bénéfice certain à suivre un coaching en intelligence relationnelle :
Difficulté à gérer vos émotions : vous avez du mal à identifier et à gérer vos propres émotions, ainsi que celles des autres.
Problèmes de communication : vous éprouvez des difficultés à exprimer vos idées de manière claire et respectueuse ; vous avez du mal à écouter activement et à comprendre les points de vue des autres.
Conflits fréquents : vous vous trouvez régulièrement en désaccord avec les autres et vous avez du mal à résoudre les conflits de manière constructive.
Difficulté à établir des relations positives : vous avez du mal à établir et à entretenir des relations saines et positives avec les autres.
Manque d’empathie : vous avez du mal à vous mettre à la place des autres, à comprendre leurs émotions et leurs perspectives.
Isolement social : vous vous retrouvez souvent exclu des conversations à la machine à café, et globalement isolé des interactions sociales.
Problèmes de leadership : vous occupez un poste de leadership, mais vous avez du mal à inspirer, motiver et guider votre équipe de manière efficace.
Stress relationnel : les interactions sociales provoquent chez vous stress, anxiété et/ou appréhension.
Manque de réseautage : vous trouvez difficile de créer et de maintenir un réseau professionnel ou personnel.
Objectifs personnels non atteints : vous constatez que vos objectifs personnels et professionnels sont entravés par des problèmes de communication, des conflits interpersonnels ou d’autres obstacles relationnels.
Bref, si vous ressentez que vos interactions sociales et votre relation à l’autre constituent des défis permanents, un coaching en intelligence relationnelle peut vous fournir des outils et des compétences pour améliorer ces aspects cruciaux de votre vie. Il est temps de s’inscrire !
Quand est-il pertinent de s’inscrire à un coaching en intelligence relationnelle ?
Le moment idéal pour s’inscrire à un coaching en intelligence relationnelle dépend de vos besoins et de vos objectifs personnels.
Si vous vous êtes reconnu dans l’une des situations énumérées ci-dessus, il est temps d’envisager un accompagnement qui vous apportera, rapidement, un soutien et des conseils personnalisés. La séance de coaching en intelligence relationnelle peut même se faire en ligne, via une webcam.
L’inscription à un coaching en intelligence relationnelle dépend de plusieurs facteurs, notamment de vos besoins, de votre situation actuelle et de vos objectifs.
Voici quelques situations clés lors desquelles il pourrait être judicieux de s’inscrire à un coaching en intelligence relationnelle :
Changement de vie : si vous faites face à des changements significatifs dans votre vie, tels qu’un nouveau poste, un déménagement, une transition de carrière ou des relations personnelles complexes, une formation en intelligence relationnelle via un coach pourrait vous aider à naviguer avec succès dans ces situations.
Difficultés de communication : Si vous éprouvez des difficultés à communiquer efficacement avec les autres, que ce soit au travail ou dans votre vie personnelle, un coaching en intelligence relationnelle peut vous apprendre des compétences de communication améliorées, telles que l’écoute active, l’expression claire et la gestion des conflits.
Développement personnel : Si vous cherchez à améliorer vos compétences interpersonnelles, à développer votre empathie, à renforcer votre confiance en vous dans les interactions sociales ou à améliorer votre capacité à construire des relations positives, le coaching en intelligence relationnelle peut vous aider à atteindre ces objectifs.
Management : Si vous êtes un leader ou si vous aspirez à le devenir, le coaching en intelligence relationnelle peut vous aider à développer des compétences de leadership axées sur la compréhension et la gestion des besoins émotionnels de vos collaborateurs, ainsi que sur la création d’un environnement de travail positif et productif.
Préparation aux grands rendez-vous sociaux de l’entreprise : Si vous avez des événements professionnels importants à l’horizon, comme des présentations, des négociations ou des réunions importantes, un coaching en intelligence relationnelle peut vous aider à améliorer votre présence, votre charisme et votre impact dans ces contextes.
Stress et relations tendues : Si vous êtes confronté à des situations stressantes ou à des conflits relationnels récurrents, des séances avec un coach en intelligence relationnelle peuvent vous guider pour gérer le stress et résoudre ces conflits de manière constructive.
Curiosité et désir d’apprendre : Si vous êtes simplement curieux d’en apprendre davantage sur les compétences relationnelles et d’approfondir votre compréhension des dynamiques humaines, un coaching en intelligence relationnelle pourrait vous offrir de nouvelles perspectives et compétences utiles.
N.B : Chaque processus de coaching en intelligence relationnelle peut varier en fonction des besoins et des objectifs spécifiques du client, ainsi que de la méthodologie du coach.
Quand on accompagne quelqu’un, on ne va pas au-delà des objectifs de la personne coachée. Il ne s’agit pas de projeter l’idée que l’on a de ce que pourrait être la progression de l’autre. Coacher, c’est accompagner, mais en aucun cas préjuger des capacités de l’autre et définir le résultat. Le résultat, c’est le projet du coaché.
Si vous pensez qu’un coaching vous serait profitable pour améliorer vos compétences existantes, retrouvez les coachings Hominance sur le site :
Vous souhaitez en savoir plus sur les mécanismes de l’intelligence relationnelle et leur impact dans le cadre des entreprises commerciales ? Retrouvez mes autres articles sur ce thème sur mon blog.
Que ce soit dans notre vie professionnelle ou personnelle, nous avons tous été témoins (ou acteurs), un jour ou l’autre, de problèmes de communication. Nous avons aussi pu mesurer à quel point ces problèmes peuvent générer des situations aux conséquences potentiellement désastreuses.
Pourtant, peu de managers se penchent sur ce qui sous-tend une bonne communication, et donc une bonne performance dans leur service. En effet, si l’on savait où prennent racine les malentendus et les mésententes, on pourrait les désamorcer avant même qu’ils n’apparaissent ! Si chacun savait s’adapter à chaque profil de son équipe pour en tirer le meilleur, l’ambiance serait plus agréable et les résultats plus fructueux !
Ce qu’il s’agit de cultiver ici, c’est l’intelligence relationnelle et émotionnelle. Vous savez, cette notion dont je vous ai déjà beaucoup parlé et qui prend, heureusement, de plus en plus de place au sein des organisations.
C’est grâce, notamment, à l’éclairage que nous apportent les neurosciences sur le fonctionnement de notre cerveau que nous sommes capables aujourd’hui de dire que l’intelligence émotionnelle et relationnelle est si importante en entreprise.
Pensez-vous avoir un potentiel relationnel naturel ? Ou au contraire, pensez-vous que vous devriez exercer votre capacité émotionnelle ? Quelle que soit votre réponse, je vous invite, dans cet article, à apprendre comment tester votre quotient d’intelligence relationnelle.
Avez-vous besoin de développer votre intelligence relationnelle ?
L’intelligence en entreprise, ce n’est pas seulement avoir des compétences techniques à mettre au service d’une tâche. C’est aussi et surtout savoir travailler avec les autres, et donc, faire preuve d’un peu de psychologie. Pour améliorer vos relations de travail, il convient de mettre en œuvre des compétences relationnelles essentielles à la qualité des échanges et des interactions.
Parmi celles-ci, la pratique de l’écoute active est un prérequis sans lequel aucune des qualités suivantes ne peut s’exercer : écouter en conscience, en regardant votre interlocuteur, sans tomber dans le jugement, pour poser ensuite des questions pertinentes.
Si vous êtes une personne à l’écoute, vous n’aurez donc aucun mal à développer votrecompréhension des émotions de l’autre. Mieux, vous pourrez identifier les signes de stress ou de frustration chez vos collègues, et ainsi, vous saurez réagir avec mesure et clairvoyance.
MON CONSEIL : il va sans dire que vous devez avant tout vous entraîner à accepter vos propres émotions pour apprendre à les canaliser. En effet, c’est en intégrant et en régulant vos émotions que vous pourrez clairement exprimer vos besoins et les rendre compréhensibles aux yeux de l’autre.
L’écoute et la compréhension de l’autre ne vont pas sans une qualité primordiale dans l’intelligence relationnelle : l’empathie. Certes, vous pouvez ne pas être d’accord avec votre interlocuteur, mais vous braquer et ne même pas essayer d’entendre son point de vue n’apporterait rien à l’échange.
Et si vous vous oubliiez un instant ? Faites « corps » avec la personnalité de votre interlocuteur, tentez de vous mettre dans ses baskets pour comprendre ce qui l’anime, quels sont ses besoins réels, ses objectifs cachés.
Pour y arriver, rien de mieux que de vous transformer en papier buvard et d’absorber ses émotions : sauriez-vous traduire son langage non verbal ? Sauriez-vous adopter ses codes de communication ? Voilà les bonnes questions à vous poser.
Les compétences évoquées plus haut (écoute active, compréhension des émotions, empathie) sont interdépendantes et rejoignent un autre ingrédient : l’adaptabilité.
En effet, votre environnement professionnel impose parfois des périodes de profonds changements et demande ainsi une flexibilité à toute épreuve. Être capable de modifier votre comportement en fonction des situations et des personnes est l’une des clés de l’intelligence relationnelle.
Si vous êtes de nature souple et que vous avez une bonne gestion du stress, vous n’aurez aucun mal à composer avec ces mutations ou à travailler avec n’importe quel profil de personnalité.
Si partager vos idées et coopérer avec les autres pour résoudre un problème est pour vous complètement naturel, si vous savez communiquer efficacement et que vous êtes apte à comprendre les perspectives des autres, alors vos relations de travail doivent certainement être positives et sereines.
En revanche, si après la lecture de cette première partie, il vous semble que vous ressentez des blocages qui vous freinent dans votre relation à autrui au quotidien, que certains aspects de l’intelligence relationnelle vous semblent bien lointains, je vous encourage à poursuivre la lecture pour savoir comment évaluer votre quotient émotionnel.
Comment tester votre intelligence relationnelle ?
Il n’est pas aisé d’évaluer ses propres compétences relationnelles soi-même. Naturellement, vous pouvez essayer de vous comparer en lisant des ouvrages spécialisés ou des articles vous donnant quelques outils d’auto-évaluation.
N’oubliez pas que l’objectif reste de faire évoluer votre positionnement mental vis-à-vis de l’autre et de vous-même, et par conséquent, votre mode de communication.
Pour arriver à ce résultat, une vision de soi extérieure à soi est nécessaire. Il faut passer par les autres. Ainsi, les accompagnements dédiés au développement personnel et à l’intelligence relationnelle prennent tout leur sens, car ils débutent toujours par le test des capacités existantes, et ce, à travers un filtre extérieur.
En amont du parcours de formation à l’intelligence émotionnelle, il est proposé aux stagiaires de réaliser une série de tests :
des tests de compétences (assertivité, écoute active, etc.).
Une fois ces tests effectués, il leur est fourni les préconisations associées à leurs réponses, ainsi que les commentaires. Après cela, c’est aux stagiaires de faire le travail et de vérifier en quoi ce qui est dit et proposé est vrai pour eux, avec l’aide du formateur. À partir de là, on peut faire un travail d’introspection personnel qui est l’amorce d’une évolution des savoir-faire.
Au fil de la formation, les aptitudes sont à nouveau évaluées par le biais de mises en situation ainsi que de différents exercices pratiques.
L’évaluation des acquis se fait en réalité tout au long du parcours, au travers de nombreux exercices réalisés sur les plateformes digitales :
Des mises en situation concrètes et des diagnostics sont effectués en amont et en aval du parcours de formation. Ils permettent de mettre en application les apports pédagogiques.
Des réflexions collectives et individuelles ancrent et enrichissent les apprentissages. Quoi qu’il en soit, le développement de son intelligence relationnelle ne peut passer que par des actes. Il n’existe pas de méthode miracle !
Apprendre, faire, tenter, corriger, refaire… Cela reste une affaire de petits pas. Mais après l’avoir fait et refait, vous aurez la capacité de faire évoluer positivement votre comportement face à une situation inconfortable.
Vous souhaitez en savoir plus sur les mécanismes de l’intelligence relationnelle et leur impact dans le cadre des entreprises commerciales ?
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Connue sous différentes appellations (soft skills, savoir-être, compétences socio-émotionnelles, qualités inter-personnelles, compétences humaines, etc.), l’intelligence relationnelleest devenue, depuis quelques années, une compétence clé que les recruteurs recherchent au travers des candidatures qu’ils reçoivent.
En effet, outre une expertise métier, un employeur cherchera chez un candidat son aisance à communiquer et plus globalement, ses compétences relationnelles dans le cadre du travail.
Ainsi, à compétences techniques égales devant une offre d’emploi, les candidatures qui mettent en avant des aptitudes relationnelles seront privilégiées pour obtenir le poste.
Il est donc essentiel aujourd’hui de proposer ces compétences dans un curriculum vitae ou une lettre de motivation.
L’évolution du CV depuis les années 2000
L’avènement du web 2.0 a vu le curriculum vitae prendre de nouvelles formes. Du format manuscrit, on est passé au tapuscrit. Puis, en 2006, le CV est devenu interactif et la vidéo est apparue.
Aujourd’hui, le CV est plus court, plus dynamique, et contient des liens multimédias (vidéo, infographie, page web, liens internet…) : les références aux réseaux sociaux y sont obligatoires (LinkedIn ou Viadeo, entre autres). D’ailleurs, les employeurs « googlisent » leurs futurs employés de manière quasi systématique.
Si la forme et les modes de diffusion ont constamment évolué, le contenu, lui, a peu changé. Il s’agit toujours de détailler son parcours et les compétences professionnelles acquises au fil des missions, de préférence, en se démarquant des autres candidatures.
Et, face à la quantité de CV reçus par un recruteur pour un même poste, on a tout intérêt à montrer que l’on est la perle rare qu’il cherche !
Ces dernières années, face à la demande des employeurs et des cabinets de RH, une nouvelle rubrique a fait une entrée remarquée sur les CV. Elle met en avant les qualités humaines et les compétences relationnelles des candidats.
Dans la recherche d’emploi, le mot d’ordre est donc de sortir du lot.
Mais comment faire quand les diplômes et les compétences sont presque normalisés (nombre de langues parlées, stages et alternance, etc.) ? Tout le monde se perd dans des contenus trop similaires.
Même l’intelligence artificielle et les algorithmes s’y mettent pour faire le tri, sans pour autant encore parvenir à détecter les profils les plus « relationnellement intelligents ».
Il s’agit donc de mettre en valeur sa personnalité, qui elle, est unique !
Quelles compétences relationnelles afficher sur un CV ?
Certaines compétences techniques et comportementales sont plus spécifiquement recherchées par les recruteurs, car elles participent à une ambiance de travail sereine et productive au sein d’un service, ainsi qu’à un bon esprit d’équipe et de solidarité dans les situations stressantes.
Elles sont d’autant plus prisées que nombre de qualités se font assez rares dans cette phase post-Covid où l’individualisme sécuritaire et le télé-travail ont fait beaucoup de mal à nos relations humaines en entreprise.
Mais à quoi correspondent vraiment les compétencesrelationnelles ?
Il s’agit de l’ensemble des qualités personnellesquitransforment un salarié lambda en un collaborateur efficace, bienveillant et positif pour l’entreprise.
Voici une liste des compétences recherchées par les recruteursparmi les différents types de soft skills :
Capacité d’écoute et curiosité
Empathie
Bonne résistance au stress
Positive attitude
Autonomie
Prise d’initiatives
Capacité d’adaptation
Goût pour le travail en équipe
Capacité créative
Communication de qualité
Aisance orale
Comment mettre en avant ses compétences relationnelles dans un CV ?
Deux options s’offrent à vous pour mettre en valeur vos compétences relationnelles dans un CV : les faire figurer dans une rubrique dédiée ou les dispatcher habilement au fil des fonctions remplies.
Faites figurer vos compétences relationnelles dans une rubrique dédiée du CV
Dans la rubrique intitulée « Compétences relationnelles » de votre CV, vous positionnerez en haut les qualités humaines que vous jugez les plus importantes. Ainsi, le recruteur aura une vue d’ensemble synthétique de vos compétences comportementales.
Disséminez vos compétences dans votre CV
L’autre méthode de mise en valeur de vos compétences relationnelles dans votre CV consiste à les indiquer en cohérence avec les missions rencontrées.
Lorsque vous décrivez vos expériences professionnelles, soulignez les compétences clés que vous avez développées au cours de votre carrière et donnez des exemples concrets pour les illustrer.
Ces soft skills peuvent être acquises dans le cadre professionnel, mais pas seulement !
Ce peut être également par la pratique d’un sport en compétition ou en amateur, ou au travers de votre participation à divers projets extra-professionnels. Listez vos centres d’intérêt et donnez des exemples de qualités relationnelles associées.
Par exemple, si vous entraînez une équipe de badminton, on y verra vos qualités d’encadrement et d’esprit d’équipe.
Si vous pratiquez la photographie et que vous exposez vos clichés dans une galerie, vous serez reconnu pour votre créativité.
MON CONSEIL : quoi de plus pertinent que de démontrer qui l’on est vraiment en images ? En effet, la candidature vidéo (qui peut être associée au support papier) me semble particulièrement indiquée pour mettre en exergue ce qui fait que nous sommes unique.
En somme, afficher ses compétences relationnelles sur un CV est un vrai plus !
Dévoiler ces qualités permet au recruteur d’apprécier la personnalité du futur salarié et de vérifier qu’elle est compatible avec les valeurs de l’entreprise. Elles lui fournissent ainsi le gage d’une intégration efficace et réussie, et par là même, d’un recrutement plus sécurisé.
Les chefs d’entreprise ont bien compris l’intérêt qu’ils ont à recruter des profils de candidats ayant des compétences relationnelles développées : encourager les collaborateurs de l’entreprise à construire des relations plus positives avec leurs collègues contribue à améliorer la performance de l’entreprise.
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Retrouvez également les formations Hominance sur le site.
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